A mes yeux, vivre le célibat varie beaucoup selon que l'on est célibataire au sein de sa famille ou à l'étranger.
Beaucoup de personnes "vivent bien" le célibat pendant des années au sein de leur famille. Il y a cette vie d'êtres chers qui crée une certaine atmosphère qui apaise.
Mais les choses changent à l'étranger (loin de la famille). Bien sûr il y a le côté négatif : on cuisine parce qu'il le faut et on fait d'autres tâches plus au moins ingrates nécessaires, à côté des études ou du boulot pour ceux qui travaillent. Et surtout cette atmosphère familiale où on était immergé en permanence n'est plus.

Cette vie apaisée où on était éventuellement un enfant gâté n'est plus mais, plus que cela, le cadre a changé, les visages ont changé, le paysage a changé et ce qu'il y a de plus cher pour nous ne prend plus vie sous nos yeux dans le quotidien mais dans notre mémoire et notre imaginaire nous projette là où on se sent le mieux. C'est cela le plus dur souvent. Une nostalgie des lieux et des visages chers. Une absence. Des moments de solitude existent. Des images défilent. Le besoin de bâtir quelque chose dans l'intimité se ressent. L'envie de se marier se renforce. La volonté de partager et de construire ensemble. Le Coran a qualifié l'épouse d'habit pour son époux et vice-versa. Il y a dans cette image d'habit déposé sur le corps le sens de la proximité et d'intimité, la protection (contre la tentation, les mauvaises pensées, la solitude, etc), le contact chaleureux. Autant de sentiments que le mariage devrait procurer. Si Dieu rend les conditions favorables, alors autant le faire dès que possible.