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Secours ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé

Secours ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé

 
Secours ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé

D’après Anas ibn Mâlik (qu’Allah soit satisfait de lui) le Prophète () a dit : « Secours ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé. » Alors un homme s’étonna : « Ô Messager d'Allah ! Je lui viens en aide lorsqu’il est opprimé mais comment le secourir s’il est oppresseur ? » Et le Messager () de répondre : « Tu l’empêches de commettre l’injustice, et tu lui auras ainsi porté secours » (Rapporté par al-Boukhari).

Deux jeunes hommes, un des Muhâdjirs (Émigrés) et l’autre des Ansârs (Auxiliaires), se querellèrent. Puis chacun d’eux appela les siens à l’aide : l’Ansâr cria : « À moi les Ansârs ! », et l’autre de crier à son tour : « À moi les Muhâdjirs ». Le Prophète () sortit et s’exclama :
- « Qu’est-ce que c’est que cela ? Vous livrez-vous aux pratiques tribales relevant de l’ère préislamique ? ».
- « Non, ô Messager d’Allah !, répondit-on. Seulement les deux hommes se sont querellés et l’un d’eux a donné un coup de pied à l’autre ».
- « Je comprends. L’homme doit secourir son frère, qu’il soit injuste avec autrui ou victime lui-même d’une injustice. S’il est injuste, qu’il l’en empêche et il l’aura ainsi secouru, et s’il est victime d’une injustice, qu’il le secoure », répondit le Prophète () (Boukhari et Mouslim).

Leçons à tirer du hadith :

1- Il est blâmable de faire preuve, sans raison valable, d’esprit de clan en faveur d’un peuple, d’une tribu, d’un pays, etc.

2- Le croyant doit prendre le parti de la Vérité et soutenir l’opprimé en l’aidant à se débarrasser de l’injustice dont il a été victime. Il doit également soutenir l’injuste en l’empêchant de commettre des injustices. En faisant cela, il ne fait pas la différence entre son peuple et les autres, puisque tous ont la foi et sont musulmans.

3- L’entraide entre les musulmans est un devoir.

4- Le soutien accordé à l’opprimé est une obligation collective : si l’un des musulmans s’en acquitte, les autres en seront quittes.

5- Les jeunes constituent une force qu’il faut bien orienter, de sorte à l’employer dans ce qui profite à tous.

6- La véhémence et la fougue des jeunes peuvent les amener à agir avec imprudence et sans tenir compte des conséquences.

7- Les plaisanteries ont des limites qu’il ne faut pas dépasser.

8- À cause de l’imprudence de ces deux jeunes gens, une guerre était sur le point d’éclater entre les Muhâdjirs et les Ansârs.

9- La querelle citée dans le hadith était une rixe qui pouvait entraîner un véritable combat et une effusion de sang.

10- Il est important d’étouffer les Fitnas (tentations) et de résoudre les problèmes avant qu’ils ne s’exacerbent.

 

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