Avant d’entamer la prochaine étape de ce voyage, je veux mentionner deux choses. Premièrement, la plupart de ce que vous lirez ici ne sera pas radicalement nouveau. La raison en est qu’Allah, exalté soit-Il, nous a dotés de moyens pour atteindre la tranquillité du cœur. Pourtant, il est rare que nous les utilisions de cette manière. Par conséquent, ces articles nous rappelleront des outils que nous avons déjà. Comme Allah, exalté soit-Il, le dit (sens du verset) : « Et rappelle ; car le rappel profite aux croyants. » (Coran 51/55)
Deuxièmement, ce qui est cependant différent, est que cet article doit être lu à la lumière des choses que nous avons besoin de connaître. Les derniers articles avaient pour objectif de voir notre relation avec Allah, exalté soit-Il, sous une lumière différente. Ainsi, lorsque nous accomplissons certains actes telles que la prière, l’évocation, la récitation du Coran, etc., ils doivent être accomplis avec un cœur qui connaît les attributs sublimes d’Allah, exalté soit-Il.
La prière- le pilier de la foi.
Combien d’entre nous cherchent-ils refuge dans la prière ? Non seulement quand les choses vont mal, mais également dans chaque prière de chaque jour. Subhan’Allah, les médecins recommandent de manger cinq fruits par jour pour rester en bonne santé. Mais nous avons oublié qu’Allah, exalté soit-Il, nous a donné ces cinq prières comme un refuge, une source de purification, et un moyen pour nos cœurs de trouver la paix au beau milieu des distractions qui nous entourent.
Si nous sommes sérieux dans notre quête de tranquillité du cœur, nous devons commencer par la prière. Un homme pieux du nom de Hâtim al-Assamm s’était rendu compte de l’importance de la prière pour notre cœur. Il a dit : « Quand l’heure de la prière arrive, j’effectue des ablutions correctement, je me dirige vers le lieu où j’ai l’intention de prier, je m’y assieds jusqu’à ce que tous mes membres et organes soient dans un état de calme. Ensuite, je me mets debout pour accomplir ma prière, en imaginant la Ka’ba devant moi, le Sirât (le pont qui enjambe l’Enfer) sous mes pieds, le Paradis à ma droite et l’Enfer à ma gauche, et l’Ange de la mort derrière moi, en pensant pendant tout ce temps qu’il s’agit de ma dernière prière. Ensuite, je me tiens debout dans un état situé entre la peur et l’espoir. Je prononce avec soin ‘Allahu-Akbar’ (Allah est le plus Grand). Ensuite je récite le Coran de manière harmonieuse, puis je m’incline en toute humilité, et je me prosterne en toute soumission. Ensuite, je m’assieds sur ma cuisse gauche, étendant le haut de mon pied gauche et dressant mon pied droit sur les orteils. J’accomplis ceci avec sincérité. Ensuite, je me demande si ma prière a été acceptée ou non. »
Subhan’Allah, pouvons-nous imaginer l’état du cœur de la personne qui prie de cette manière ?
Parfois, nous nous sentons loin d’Allah, exalté soit-Il, et nos prières nous semblent des corvées. Pourtant pensez à la différence dans nos prières, si nous nous rendions compte que lorsque nous commençons la prière, nous nous dirigeons en fait vers Al-Qarîb (Celui qui est proche).
Le nom d’Allah, exalté soit-Il, Al-Qarîb, apparaît de trois manières différentes dans le Coran :
Seul, (sens du verset) : « Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi. alors Je suis tout proche […] » (Coran 2/186)
Avec As-Samî’ (Celui qui entend tout), (sens du verset) : « […] car Il est Audient et Proche». (Coran 34/50)
Avec Al-Mudjîb (Celui qui Répond), (sens du verset) : « […] Mon Seigneur est bien proche et Il répond toujours (aux appels)». (Coran 11/61)
Ceci nous enseigne quelque chose : Allah, exalté soit-Il, est Proche de nous, Il nous entend, et Il exauce nos invocations. Il entend nos pensées même si nous ne les traduisons pas en paroles, et Il entend nos invocations silencieuses. Prenez conscience du fait qu’Allah, exalté soit-Il, sait tout sur vous et sur vos pensées ; c’est de cette manière qu’Il est proche de vous. Parfois même, votre meilleur ami ne peut comprendre les tourments que vous ressentez, mais Al-Qarîb en a connaissance.
Imaginez maintenant que vous vous apprêtiez à prier : vous vous dirigez vers Celui qui comprend tout ce que vous vivez. Vous venez peut être de vivre la pire journée de votre vie : cherchez refuge dans votre prière, dites à Allah, exalté soit-Il, que vous avez besoin de Son aide. Vous avez peut-être vécu une journée extraordinaire : utilisez la prière pour être reconnaissant envers ce bienfait d’Allah, exalté soit-Il, et pour Le Louer. Il s’agissait peut-être d’une journée comme une autre : utilisez votre prière comme un rappel de votre raison d’être.
Quand nous disons qu’il est difficile d’être recueilli pendant la prière (khuchû’), c’est parce que nous n’avons pas encore compris le sens du nom d’Allah, exalté soit-Il, Al-Qarîb. Quand nous vivons notre vie en ayant conscience qu’Allah, exalté soit-Il, est certainement proche de nous, plus proche que notre veine jugulaire, notre prière reflètera cela. Après tout, la prière est notre conversation intime avec Allah, exalté soit-Il.
Une conversation intime :
Le Prophète () a dit : « Quand l’un d’entre vous est en train de prier, il est en conversation intime avec son Seigneur. » (Mouslim)
Imaginez que dès que l’on prononce ‘Allahu-Akbar’ (Allah est le plus Grand)’ pour commencer la prière, la barrière entre nous et Allah, exalté soit-Il, est levée. Il vous fait face et vous répond quand vous récitez la Fatiha tant que vous n’êtes pas distrait. Quand vous dites ‘Allahu-Akbar (Allah est le plus Grand)’, vous vous débarrassez des soucis de ce monde et vous vous enfuyez vers Allah, exalté soit-Il, qui est plus Grand que tout, et qui est le Seul qui peut soulager votre détresse. Quand vous vous inclinez, vous faites preuve d’humilité devant Lui. Et c’est lorsque nous nous prosternons que nous sommes le plus proche d’Allah, exalté soit-Il. Combien d’entre nous, y compris moi-même, ne nous rendons pas compte de cela ?
Pour avoir plus de Khuchû’, le Prophète () a conseillé : « lorsque vous priez, priez comme une personne qui fait ses adieux. » (Ibn Mâdja, al-Hâkim, al-Bayhaqî). Si nous savions qu’il s’agissait de notre dernière prière avant que l’Ange de la mort de se saisisse de notre âme, prierait-on de la même manière ?
Rappelez-vous que le Prophète () considérait sa prière comme une source de tranquillité. Quand il disait à Bilâl de lancer l’Adhân (appel à la prière), il disait : « Ô Bilâl, Procure-nous de la tranquillité avec elle (la prière). » (Abû Dâwûd)
Puisse Allah, exalté soit-Il, nous permettre de trouver la tranquillité dans notre prière.