Citant successivement Leith, Sa’id ibn Abi Sa’id et Abou Hurayra, l’Imam Ahmed rapporte avoir entendu Hajjaj dire:« Ayant reçu, à la conquête de Khaybar, un don sous forme d’un mouton empoisonné, le Prophète () a dit : "Rassemblez autour de moi tous les Juifs se trouvant ici ». Une fois ceux-ci rassemblés autour de lui il leur dit: «Me diriez vous la vérité toute la vérité si je vous interroge au sujet de quelque chose ?»
« Oui, assurément ô Abou Al Qassem », répondirent ils. « Avez-vous empoisonné ce mouton? » Leur demanda-t-il « Oui » reconnurent-ils. «Mais pourquoi alors? », poursuit-il ? «Nous voulions », reprirent-ils, « nous débarrasser de toi si tu es un imposteur, tout en sachant que si tu es un vrai prophète notre subterfuge ne saurait te nuire ».
Dans les deux Sahihs il y a un hadith rapporté par Chou’ba sur l’autorité de Hicham ibn Zayd d'après Anas ibn Malik et selon lequel une femme juive emmena au Messager d'Allah () un mouton empoisonné dont il consomma, une fois rôti, un morceau de sa viande. On fit alors venir la femme au Messager d'Allah () qui l’interrogea au sujet de ses mobiles. Elle reconnut qu’elle voulait l’assassiner. Le Prophète () lui dit : «Tu n’auras jamais, grâce à Allah, le dessus sur moi » ou, selon une autre version, « Tu n’en auras jamais, grâce à Allah, la possibilité».
L’assistance demanda alors: «devrions nous la décapiter?». « Non » répondit le Prophète ().
Anas raconte : « Depuis cet incident je n’ai cessé d’en remarquer les séquelles sur le corps du Messager d'Allah ().»
Az-Zouhri rapporte sur l’autorité de Jabir que, s’étant posé la ventouse, le Messager d'Allah () a survécu trois ans après sa consommation du morceau de viande empoisonné puis il en tomba malade d’une maladie qui l’emporta. Il dit alors : « J’ai toujours traîné avec moi un malaise depuis le jour de Khaybar où j’ai consommé de la viande de ce mouton. Ce malaise a persisté jusqu’au moment où mon « Abhari » (mon aorte) a cessé de fonctionner.» Le Messenger d’Allah () est donc décédé en martyr.
(1) une femme juive du nom de Zainab bint al-Harith a présenté au Prophète () un mouton dont le sérum est empoisonné et il consomma de sa viande.
(2) le bras du mouton a informé le Prophète () qu’il contient du poison.
(3) le Prophète a révélé, au cours de la maladie qui l’emporta, que le moment de l'arrêt de l'aorte n’est venu que maintenant même s’il se rapporte à la consommation jadis de la viande du mouton empoisonné.
Az-Zuhri a dit : « En conséquence on peut dire que le Prophète () est mort en martyr ».
Peut-on savoir quel est le genre de poison utilisé par Zainab bint al-Harith pour assassiner le Prophète ()?
Ce poison:
(2) Son impact apparaît dans les épiglottes comme l’a dit Anas (qu'Allah soit satisfait de lui).
Aisha (qu'Allah soit satisfait d’elle) a dit : « je n'ai jamais vu le Messager d'Allah () éclater de rire jusqu'à faire apparaître ses épiglottes (Alahoat). Tout juste il faisait un sourire qui laissait apparaitre ses dents». (Sahih Muslim)
Alahoat: selon Al Asma’i c’est la luette de viande rouge pendue à la partie supérieure du voile du palais.
Ibn Hajjar fait valoir que probablement Anas a voulu indiquer qu’il a déduit cela à partir du changement de couleur ou de l’apparition de saillies sur le corps du Prophète (rapporté par Al-Tabari) et également dans le commentaire d’An-Nawawi sur Sahih Muslim.
Son assertion selon laquelle il dit «n’avoir jamais cessé d’en remarquer les séquelles» se réfère à sa marque comme si le poison a laissé une marque ou une trace noire ou d'autres.
Il est bien connu, en toxicologie médicale, que quand le poison laisse une trace sur la bouche et les gencives, cela veut dire qu’il est constitué à partir de matériaux lourds tels que l'arsenic et l'étain.
Utilise-t-on depuis plusieurs années l'arsenic ou l'étain en tant que poisons envenimés –et surtout est ce que les deux laissent une trace sur l’épiglotte?