Le Bénin est un Etat africain dont les habitants sont au nombre de sept millions, avec environ 30% de Musulmans. Ceux-ci jouissent d’une liberté de culte complète.
Les Béninois s’apprêtent à accueillir le mois de Ramadan en nettoyant les mosquées, en les recouvrant de tapis et en les ornant avec des décorations lumineuses. Dans les maisons, ils préparent et emmagasinent les provisions et ce dont ils ont besoin pour ce mois sacré.
Lors de la recherche de la nouvelle lune pour préciser le début du mois du jeûne, l’observation varie d’un endroit à l’autre dans le même pays, car certains Béninois comptent sur les nouvelles colportées par les médias, d’autres sur les projections astronomiques. De toute façon, dès que la nouvelle lune est observée et que la nouvelle est annoncée, la joie envahit tous les cœurs.
Les Béninois accueillent le mois sacré non seulement dans la joie, mais aussi avec des invocations, par lesquelles ils implorent Allah, Exalté soit-Il, d’accepter les actes de piété et les œuvres qu’ils ont l’intention d’accomplir pendant ce mois pour les rapprocher de Lui, Exalté soit-Il.
Les Musulmans du Bénin s’empressent de réciter le Coran : des groupes, organisés à cet effet dans les mosquées et les écoles, rivalisent pour l’achèvement de la lecture pendant le mois sacré. Pendant la dernière décade de Ramadan, le Coran est entièrement récité dans certaines mosquées, suivi d’invocations implorant Allah, Exalté soit-Il, de combler le pays et les serviteurs de Sa miséricorde, ensuite les récitants terminent en immolant une vache, en présence des responsables et des personnalités importantes.
Au cours du mois sacré, sont organisés des colloques pour donner des conseils aux gens et les sensibiliser aux sciences religieuses, et des séances pour expliquer le sens du Coran en dialectes ou en langue française ; ces séances sont d’habitude suivies par des discussions relatives à certaines questions jurisprudentielles urgentes et à de nombreuses questions sociales contemporaines.
La prière de Taraawiih est fréquemment accomplie dans les lieux publics et un grand nombre de Musulmans y assistent, y compris les femmes béninoises, soucieuses d’accomplir cette prière nocturne. Dans la majorité des mosquées, les fidèles accomplissent en commun vingt unités de prière, conclues dans quelques-unes par la récitation du Coran. Parfois, les paires de Rak’ah sont suivies par un court sermon.
Certains Béninois entreprennent une retraite spirituelle, notamment au cours du dernier tiers du mois ; une période pendant laquelle ils veillent la nuit à prier, à réciter le Coran, à évoquer Allah, Exalté soit-Il, et à s’adonner aux actes de piété et aux œuvres qui les rapprochent de leur Seigneur, Exalté soit-Il.
Pour les Béninois, la nuit d’Al-Qadr arrive à une date déterminée, à savoir la nuit du 27 Ramadan. Ils célèbrent cette nuit dans les mosquées par la récitation du Coran, les évocations, les invocations et surtout la distribution d’aumônes. A l’occasion de cette nuit, certaines mosquées organisent des concours culturels et scientifiques pour les jeunes, ainsi que des jeux pour les enfants.
Pendant le mois de Ramadan, les familles organisent des banquets, échangent des visites et se félicitent de l’avènement du mois sacré, tout en implorant Allah, Exalté soit-Il, d’accepter leurs œuvres et de leur accorder le succès.
Quant à l’attitude des non-Musulmans béninois vis-à-vis du mois de Ramadan, elle est neutre : ils ne montrent aucune gêne à son égard, et n’agissent pas de façon à discréditer la sacralité de ce mois ou à blesser les Musulmans. Parfois même, ils font preuve de compassion et de sympathie envers les jeûneurs, ce qu’ils ne font pas d’habitude en dehors de ce mois.