On pourrait s’interroger sur la sagesse qui justifie la répartition en plusieurs fois de la révélation du Coran au Prophète ().
La sagesse réside dans le fait que le Coran provient du monde céleste de l’Inaccessible (`âlam al-ghayb) pourvu d’une force et d’une intensité à la mesure de sa magnificence. `Â’ishah - qu’Allâh l’agrée - dit : "J’ai vu le Prophète recevoir la révélation des jours où il faisait très froid, malgré le froid, la sueur coulait de son front."
Ainsi, de par la divine prévenance envers le Prophète, la descente du Coran s’étala sur la durée de sa noble mission prophétique si bien qu’elle apaisait son cœur et le raffermissait. Le Coran devint ainsi une provision continue procédant progressivement à l’éducation de la communauté musulmane en puissance tant par les préceptes que par l’action, et se renouvelant au fur et à mesure des événements. Chaque fois qu’une chose nouvelle survenait, la portion correspondante du Coran était révélée et Allah, exalté soit-Il, exposait les prescriptions qui convenaient. Le Très-Haut dit (sens des versets): "Et ceux qui ne croient pas disent : "Pourquoi n’a-t-on pas fait descendre sur lui le Coran en une seule fois ?" Nous l’avons révélé ainsi pour raffermir ton cœur. Et Nous l’avons récité soigneusement. Ils ne t’apporteront aucune parabole, sans que Nous ne t’apportions la vérité avec la meilleure interprétation." (Coran : 25/32 et 33)
Enfin, l’affaire est une question de foi et de reconnaissance que le Coran est le Livre d’Allah descendu sur Son Prophète (), sa lecture est un acte de culte, il représente en lui-même un défi pour les Arabes, et est préservé par Allah, le Seigneur de l’Univers. "Et c’est certainement un Coran noble, dans un Livre bien gardé que seuls les purifiés touchent ; il est une révélation de la part du Seigneur de l’Univers." (Coran : 56/77-80)