Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
La distraction pendant l’accomplissement de la prière, la disparition momentanée de l’intention initiale et de sa présence dans l’esprit n’invalident pas la prière ; c’est l’interruption de cette intention ou la détermination à l’interrompre qui l’invalide. En fait, formuler l’intention à chaque moment pendant la prière est presqu’impossible. D’après Abou Hourayrah, , le Prophète () a dit :
« Lorsque l’on fait l’appel à la prière, satan s’enfuit en émettant des flatulences (ou des pets) jusqu’au moment où il ne l’entend plus. Lorsque l’appel est terminé, il revient et demeure jusqu’à ce que le second appel (Iqâma) retentisse ; il s’enfuit alors à nouveau. Lorsque le second appel est terminé, il revient afin de suggérer à l’homme des pensées étrangères à la Salat en lui disant : 'Rappelle-toi de ceci et de cela', lui faisant penser à tout ce qu'il avait oublié auparavant, si bien que l’homme ne sait plus où il en est dans sa prière » (Boukhari et Mouslim).
Partant, si le changement de l’intention ne dépasse pas une simple distraction ou un éloignement momentané de la sincérité, ceci n’invalide pas la prière.
Cependant, s’il s’agit d’un changement complet d’intention pour accomplir une prière à la place d’une autre, ceci l’invalide, étant une rupture de l’intention. Et s’il n’est pas sûr, pendant la prière, qu’il accomplit la salât Adh-Dhohr ou Al-‘Asr, et fait quelque chose sans en être sûr avant de vérifier, ceci invalide également la prière du fait qu’une partie de cette prière manquera ainsi d’une intention tranchante. Par contre, nul grief s’il ne fait pas quelque chose, alors qu’il doute, avant de s’être assuré de la réalité.
Et Allah sait mieux.