Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’une des conditions de la validité du mariage est que les deux conjoints soient désignés par leurs noms comme Muhammad et Fâtima, ou par certaines caractéristiques qu’ils ne partagent avec personne d’autre. Ibn Qudâma, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « L’une des conditions de la validité du mariage est que les deux conjoints soient désignés, car toute personne liée à un contrat doit être spécifiée... Ainsi, si le père a deux filles ou plus et dit simplement : "Je te donne ma fille en mariage.", cela ne suffit pas car il ne dit pas spécifiquement laquelle de ses filles il donne en mariage. Il doit donc la nommer ou la décrire en disant par exemple : "Je te donne en mariage ma fille aînée ou ma benjamine..." » (Al-Mughnî)
Par contre, le mariage est valide si le père dit : « Je te donne en mariage ma fille. » s'il ne possède qu'une seule fille ou s'il fait un signe en direction de sa fille. Il faut spécifier les deux conjoints pour ne pas laisser de place à la confusion.
Etant donné ce qui précède, si votre beau-père n'a pas désigné sa fille durant la conclusion du contrat de mariage en la nommant, en la montrant de la main ou en mentionnant une caractéristique qui lui est propre et qui la distingue de ses sœurs, l'acte de mariage est alors invalide et vous devez le refaire.
Vous ne devez toutefois pas payer une autre dot, car celle-ci reste la même. Par contre, vous devez faire un nouvel acte de mariage valide remplissant les conditions suivantes :
1) Il faut désigner deux les conjoints à la lumière de ce qui précède.
2) Les conjoints doivent consentir au mariage.
3) Le Walyie (tuteur). Abû Mûsâ, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Un mariage n’est pas valide sans la présence d’un tuteur matrimonial. » (Abû Dâwûd, al-Tirmidhî)
4) La présence de deux témoins de sexe masculin pubères et intègres, ne serait-ce qu'en apparence.
5) L’absence de tout empêchement comme les liens de parenté, les liens de lait, les liens matrimoniaux et la différence de religion comme le fait qu'il soit musulman et elle mazdéenne ou qu'elle soit musulmane et lui non). Tout cela en plus de l’Îdjâb wa-l-Qabûl (la proposition et l'acceptation) de la part du Walyie de la femme et du mari ou de son mandataire.
Et Allah sait mieux.