Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la situation est telle que vous l'avez décrite et que le tribunal était un tribunal non-islamique, le mariage de cette jeune femme n'est alors pas valide, car Aïcha, , a rapporté que le Prophète () a dit : « Le mariage d'une femme sans l'autorisation de son tuteur est invalide, invalide, invalide. Si ce mariage a déjà été consommé, elle a le droit à la dot, en compensation des rapports charnels que le mari a eus avec elle. Si sa famille fait obstacle à son mariage le gouverneur est le tuteur de celle qui n'en a pas. » (Ahmad, Abû Dâwûd, al-Tirmidhî, al-Hâkim)
Le mariage d'une femme sans autorisation de son tuteur si le gouverneur islamique n’assume pas cette tutelle est invalide. Cette jeune femme doit donc immédiatement quitter cet homme et si leur mariage a été consommé, elle doit respecter une période de viduité, mais peut garder sa dot. Elle doit aussi se repentir de son acte, en particulier si le tribunal auquel elle a eu recours était un tribunal non-islamique. Par contre, si le tribunal qui a prononcé ce mariage était un tribunal islamique, ce mariage est alors considéré comme valide. Ibn Qudâma a dit après avoir mentionné qu'un mariage sans tuteur était invalide : « Si un juge déclare ce contrat de mariage valide ou établit lui-même ce contrat de mariage, il n'est alors pas permis de le résilier. » (Al-Mughnî)
Il serait préférable pour cette jeune fille d'essayer de convaincre son père de la laisser épouser ce jeune homme. S'il s'obstine à refuser ce mariage sans raison légitime, elle pourra porter son cas devant un tribunal islamique ou l'organisme musulman faisant office de tribunal islamique dans son pays.
Et Allah sait mieux.