Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le plus digne d’assurer la tutelle d’un mineur après le père est le tuteur que désigne le père avant sa mort. En fait, la tutelle n’est établie pour le frère, l’oncle paternel ou la mère que d’après un testament du père ou une sentence d’un juge compétent. Al-Châfé'i a précisé : « Ni la mère ni les proches ne peuvent devenir tuteur sans testament. Cependant, les agnats ont le droit de dépenser l’argent de l’enfant pour son éducation et son instruction, même s’ils ne sont pas ses tuteurs ».
Dans une narration des hanbalites, la mère a le droit de gérer les biens de son enfant mineur et d’endosser la responsabilité de sa tutelle après son père et celui qu’il a désigné comme tuteur. Al-Buhûti a relaté : « Lorsqu’al-Athram a interrogé l’imam Ahmed sur le cas d’un homme qui décède laissant des héritiers mineurs, il lui a répondu : “S’ils n’ont pas de tuteur désigné par testament et ont une mère compatissante qui prend soin d’eux, il faut lui confier cette responsabilité ».
Partant, si les agnats craignent, en toute connaissance de cause, que la mère ne gaspille les biens de son enfant mineur, ils ont le droit de ne pas lui donner son argent et de recourir à la justice pour désigner un tuteur, tout en payant l’éducation de cet enfant avec ses biens.
Quant à la répartition de la succession de votre frère, elle doit se faire comme suit : la mère obtient le sixième, l’épouse le huitième et le reste appartient à son fils en vertu des droits d’agnation. Les frères et les sœurs du défunt n’ont droit à aucune part de cette succession, compte tenu de l’existence d’une descendance héritière de sexe masculin.
Et Allah sait mieux.