Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Après sa mort, le sort du serviteur ne dépend plus que de ses œuvres. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Toute âme est l'otage de ce qu'elle a acquis. » (Coran : 74/38) C'est-à-dire qu’elle ne dépend que de ses œuvres. Soit elle sera sauvée, soit elle ira à sa perte comme le dit Allah, exalté soit-Il (sens du verset) : « […] chacun étant tenu responsable de ce qu'il aura acquis. » (Coran 52/21) C'est-à-dire que chaque personne est responsable de ses actes devant Allah, exalté soit-Il. Si elle a fait le bien, elle sera sauvée. Sinon elle périra. Personne ne la sauvera en dehors d’Allah, exalté soit-Il (sens du verset) : « Ensuite, Nous délivrerons ceux qui étaient pieux et Nous y laisserons les injustes agenouillés. » (Coran : 19/72). Allah, exalté soit-Il, dit à propos de l’épreuve de la tombe et de l’interrogatoire des deux Anges (sens du verset) :
« Allah affermit les croyants par une parole ferme, dans la vie présente et dans l'au-delà. Tandis qu'Il égare les injustes. Et Allah fait ce qu'Il veut. » (Coran : 14/27)
Aucun ange ni prophète ne peut sauver quelqu’un qu’Allah, exalté soit-Il, veut châtier. Le Prophète () ne peut d’ailleurs intercéder en faveur d’une personne qu’avec la permission d’Allah, exalté soit-Il (sens des versets) :
· « […] Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission ?… » (Coran : 2/255)
· « Dis : “L'intercession toute entière appartient à Allah. A Lui la royauté des cieux et de la terre. Puis c'est vers Lui que vous serez ramenés.” » (Coran : 39/44)
Le Prophète () ne peut intercéder qu’en faveur d’une personne dont Allah, exalté soit-Il, est satisfait comme Il le dit (sens du verset) : « […] Et Ils n'intercèdent qu'en faveur de ceux qu'Il a agréés… » (Coran : 21/28)
Par conséquent, il est impératif qu’Allah, exalté soit-Il, soit satisfait de la personne qui reçoit l’intercession du Prophète (). Donc l’affaire entière ne relève que d’Allah, exalté soit-Il. Allah, exalté soit-Il a ordonné à Son Prophète Muhammad () de dire : « Dis : “Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce qu'Allah veut… » (Coran : 7/188)
Quant à votre question sur le cheikh Abd al-Qâdir (qu’Allah lui fasse miséricorde), nous avons déjà donné sa biographie dans l’une de nos fatwas. Nous vous renvoyons donc à celle-ci. Sachez, qu’aucune créature ne peut faire en sorte que votre invocation soit acceptée par Allah, exalté soit-Il, qu’il s’agisse du cheikh ‘Abl al-Qâdir (qu’Allah lui fasse miséricorde) ou autre. Allah, exalté soit-Il, accepte l’invocation d’un serviteur si celui-ci se tourne vers Lui, n’a recours qu’à Lui, et lie son cœur à Lui. Il faut aussi que sa nourriture, sa boisson et ses vêtements soient licites. Tels sont les moyens qui permettent l’exaucement des invocations.
Sachez aussi qu’il n’est pas permis de célébrer les jours de décès ou les jours de naissance d’une personne quel que soit son rang. Il s’agit d’une hérésie et d’une manière d’imiter les polythéistes. Comment peut-on célébrer le jour de décès d’une personne alors qu’Allah, exalté soit-Il, décrit le décès comme étant un « malheur » dans Son Livre (sens du verset) : « […] Et que le malheur de la mort vous frappe… » (Coran : 5/106) Peut-on célébrer un malheur ? Le Prophète () a dit : « Quiconque introduit un acte d'adoration non conforme à notre religion, verra cet acte rejeté par Allah. » (Boukhari et Mouslim) Et dans une autre version : « Quiconque accomplit un acte d'adoration non conforme à notre religion, verra cet acte rejeté par Allah. »