Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le mieux pour votre frère aurait été de ne pas se presser et de tout essayer pour se réconcilier avec sa femme en ayant recours à des personnes sages et intègres des deux familles en espérant qu'elles réussissent à convaincre cette femme d'obéir à son mari et de bien le traiter. Le père de cette femme s’est également mal comporté en demandant le divorce de sa fille, car le Prophète () a interdit ce comportement dans un hadith authentique. Il aurait dû être le premier à essayer de régler le problème. Et si tous ces efforts n’avaient mené à rien, le divorce aurait alors été la meilleure solution.
Ibn Qudâma, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit : « Les relations entre les époux peuvent se dégrader au point que le mariage devient dommageable pour eux. Le mari se retrouve alors dans l’obligation de subvenir aux besoins de sa femme et de la loger alors qu’il se dispute sans cesse avec elle. Dans ce cas, il est recommandé de rompre le mariage pour mettre fin au préjudice ».
Sachez qu’il n'est pas recommandé de répudier sa femme plus d'une fois en même temps. D’autre part, la désobéissance de la femme ne la prive en rien de sa dot, car la dot est un fondement du mariage selon l'avis unanime des savants. En effet, Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Et donnez aux épouses leur mahr (dot), de bonne grâce. [...] » (Coran 4/4). La femme a droit à la totalité de la dot une fois le mariage consommé, mais si le divorce survient avant la consommation du mariage, elle n'a alors droit qu'à la moitié de la dot sauf si elle et son Walî y renoncent, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Et si vous divorcez d'avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr, versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, à moins qu'elles ne s'en désistent, ou que ne se désiste celui entre les mains de qui est la conclusion du mariage. [...] » (Coran 2/237)
Si aucune dot n'a été convenue parce que le mari n'avait pas d'argent, la femme ne peut alors réclamer qu'une compensation en fonction des moyens du mari. Ibn 'Abbâs, et de son père, a dit : « La compensation maximale est un serviteur et la compensation minimale est une feuille d'argent ». Moins encore que cela, il y a le simple vêtement. La femme ne peut prétendre à être entretenue avant la consommation du mariage ou avant de s'être retrouvée seule en toute intimité avec son mari. Ainsi, si le mariage a été consommé, le mari doit entretenir sa femme, mais si celle-ci lui désobéit, refuse de se livrer à lui, ou part sans sa permission, elle perd alors son droit à l’entretien, car ce droit ne lui est dû que si son mari peut jouir d'elle. Donc, si la femme s'en va, elle perd automatiquement le droit d'être entretenue.
En résumé, il n'est pas permis à la femme de demander à être entretenue durant la période de désobéissance. Elle peut par contre réclamer sa dot et son mari doit la lui donner intégralement si le mariage a été consommé et lui donner seulement la moitié si le mariage n'a pas été consommé ou s’il n’y a pas eu de tête-à-tête entre eux. Enfin, si la femme désobéit à son mari, ce dernier a le droit de la garder jusqu'à ce qu'ils trouvent un arrangement. Sachez également que si la période de viduité de la femme se termine après la première répudiation, elle n’est concernée par aucun autre divorce prononcé à son égard par son mari.
Et Allah sait mieux.