Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Selon les jurisconsultes, il est licite de donner et de recevoir une récompense lors de courses de chevaux ou de chameaux ou de concours de tir, si cette récompense est donnée par quelqu’un qui leur est étranger ou par l’un des compétiteurs, selon la majorité des oulémas. Ils ont argué du hadith, dans lequel le Prophète () a dit :
«Il n'y a de prix à remporter que dans le tir à l'arc, la course de chameaux, et la course hippique. » (Al-Tirmidhi, al-Nasâ’i et Abû Dâwûd).
Les oulémas ont divergé par rapport aux autres courses en dehors de ces trois, comme les courses à pied, les courses d’éléphants, de mules ou d’ânes, la natation, la lutte ou l’haltérophilie.
Ils ont également divergé par rapport aux prix offerts lors des concours de mémorisation du Coran ou de hadiths, ou l’élaboration d’une recherche scientifique. Certains d’entre eux l’ont autorisé, ce qui est l’avis le plus plausible, avec la volonté d’Allah. Ibn al-Qayyim a précisé : « Si le Législateur a autorisé les prix pour les concours de tir et les courses de chevaux et de chameaux, étant une incitation à apprendre l’équitation et à préparer la force indispensable à la lutte sur le sentier d’Allah, exalté soit-Il, alors les concours de science et d’argumentation religieuse par lesquels on ouvre les cœurs à l’islam, on affermit l’Islam et on honore ses héros est a fortiori licite ».
Et al-Mâwardi de renchérir : « La lutte et la course à pied sont des actes d’obéissance, si elles sont animées de l’intention de faire triompher l’Islam et les prix offerts au gagnant sont un droit » (Al-Insâf).
Il faut réitérer que celui qui présente le prix au gagnant doit être étranger à la compétition ou l’un des compétiteurs et non pas tous.
Cependant, si cette récompense va à un autre que le gagnant, c’est-à-dire qu’un groupe de gens parient une somme sur le gagnant, et que celui dont les prévisions se réalisent touche cette somme, cela fait partie des jeux de hasard illicite, concernés par la parole d’Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
« Ô les croyants ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du Diable. Écartez-vous en, afin que vous réussissiez. Le Diable ne veut que jeter parmi vous, à travers le vin et le jeu de hasard, l’inimitié et la haine, et vous détourner d’invoquer Allah et de la Salâh. Allez-vous donc y mettre fin ? » (Coran 5/90-91).