Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
D’après la majorité des oulémas, le divorce que l’homme prononce alors qu’il est en état d’ivresse prend effet. C’est l’avis des hanafites, des malikites, des chaféites et d’Ahmed, selon une narration. Selon une autre narration de l’imam Ahmed, un avis des hanafites et un autre des chaféites, le divorce que l’homme prononce alors qu’il est en état d’ivresse ne prend pas effet.
Quant au divorce que l’homme prononce alors qu’il est en colère, s’il s’agit d’une colère qui l’apparente au fou ou à l’homme ivre, le divorce ne prend pas effet. S’il n’atteint pas ce point, le divorce prendra effet. Ceci dans le cas de la colère sans ivresse. Si la colère accompagne l’ivresse, la prononciation du divorce sera soumise à la même disposition que le divorce prononcé par l’homme ivre, que nous venons de citer plus-haut.
Somme toute, le divorce prononcé par un homme ivre prend effet. Si c’était la première ou la deuxième fois, il peut récupérer son épouse, mais s’il désire la récupérer après le terme de sa période de viduité, il doit conclure un nouveau contrat de mariage, et c’est à la femme d’accepter ou de refuser.
Si c’était la troisième fois, il ne peut pas la récupérer ni conclure un nouveau contrat de mariage avant qu’elle n’épouse un autre homme et que le mariage ne soit consommé, dans l’intention de conclure un mariage permanent, et non pas un mariage temporaire pour se rendre licite à son premier mari. Ainsi, après sa séparation de ce second mari et la fin de sa période de viduité, le premier pourra le reprendre.
Si vous n’êtes pas certain du nombre de fois où vous avez prononcé la formule de divorce, il faut compter sur le nombre minimum, ceci étant le plus sûr.
Ceci dans le cas de l’adoption de la doctrine de la majorité des oulémas, qui jugent que le divorce prononcé par l’homme ivre prend effet. Mais il faut consulter le tribunal islamique à propos des questions du divorce, car l’existence de certaines circonstances peut changer la sentence.
Nous devons attirer votre attention sur le fait que la consommation des boissons alcoolisées est un péché majeur, dont l’auteur doit se repentir et doit demander le Pardon d’Allah, exalté soit-Il.