Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Sachez que le Sheikh Abd al Qâdir al-Jîlânîou al-Jîlî ou al-Kîlânî est un imam de grande réputation.
Al-Dhahabî a dit de lui dans « Siyar a’lâm al-nubalâ’ » 20/439 : « Le Sheikh l’imam l’érudit, l’ascète, le gnostique, le modèle, le Cheikh de l’Islam, l’emblème des rapprochés d’Allah (des Awliyaa'), l’emblème de la religion, Abû Muhammad Abd al-Qâdir, fils d’Abû Sâlih Abdullah, fils de Jankî Dust al-Jîlî, al-Hanbalî, le Cheikh de Baghdâd, né à Djelan en l’an 411 de l’Hégire. Il s’est rendu à Baghdâd alors qu’il était jeune. » Djelan se trouve à proximité du Tabaristan. Al-Ziriklî a rapporté qu’il s’appelait Abd al-Qâdir fils de Mûsa fils d’Abdullah, qu’il est décédé (qu’Allah lui fasse miséricorde) en l’an 561 et fut enterré dans son école à Baghdâd.
Par conséquent, il serait évidemment faux de croire qu’il a été enterré en Inde ; sachez qu’il n’est pas toléré de faire construire de stèle commémorative en sa mémoire, ni de faire la circumambulation autour des tombes ni d’y poser la main ni d’invoquer les morts. Il n’est pas permis d’égorger des bêtes en guise d’offrande ni de leur faire des promesses votives ainsi que d’autres dévotions particulières qui ne doivent en aucun cas être vouées à d’autre qu’Allah, exalté soit-Il, et ne sont autorisées que par une preuve évidente.
Les séances hérétiques qui impliquent les danses, les récitations de poèmes laudatifs et autres formes d’hérésies tenues par les ignorants n’ont rien à voir avec l’Islam et n’ont pas été instituées par le prophète () ni ses compagnons. D’ailleurs, ces vers récités en guise de louange peuvent éventuellement renfermer des termes de sollicitations et d’évocations qui s’adressent à d’autres qu’Allah, comme le fait de dire : « Nous te demandons de venir à notre secours, Ô abdul Qâder ! » « Assiste-nous ! » « Aide-nous ! ». Tout cela fait partie du polythéisme majeur qu’Allah exalté soit-Il, a jugé être un péché impardonnable.
En effet les invocations sont une forme majestueuse de dévotion, voire un des cultes les plus éminents, et le fait de les vouer à d’autres qu’Allah est une négation de l’Unicité de la Divinité et s’oppose manifestement à l’attestation de foi : « Il n’y a d’autre divinité qu’Allah ».
Tout bien considéré, il faut se méfier de cela et aviser les gens de s’en tenir à l’écart tout en se conformant à la Sunna et à ses partisans.