Quelles sont les limites de la relation entre un Wali et la femme qui est sous sa tutelle ?
3-10-2017 | IslamWeb
Question:
Assalamou ‘alaykom wa rahmatullah wa barakatoh
Mon père est devenu le Wali d’une femme américaine qui s’est convertie à l’Islam il y a deux ans. Elle lui parle beaucoup au téléphone et, souvent, elle ne se limite pas aux questions nécessaires et elle ne parle pas avec une voix ferme non plus. Elle parle avec lui comme si elle parlait avec une jeune fille. Cela a causé beaucoup de problèmes à ma mère. Je voudrais alors savoir quelles sont les limites de la relation entre un Wali et la femme qui est sous sa tutelle ?
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si la tutelle de votre père sur cette femme consiste à ce qu’il prenne soin d’elle, la soutienne et l’aide à surmonter ses problèmes, cela est un bienfait pour lequel il sera récompensé.
L’on tire argument à cet égard du hadith du Prophète (
) :
« Le musulman est le frère du musulman ; il ne le lèse pas ni ne le livre aux ennemis. Allah vient en aide à celui qui aide son frère; celui qui soulage la détresse d'un musulman, verra Allah le soulager de l'une de ses détresses le Jour de la Résurrection et celui qui dissimule les défauts d'un musulman, verra Allah dissimuler les siens le Jour du Jugement » (Boukhari et Mouslim)
Si cette tutelle provient du fait qu’il avait joué le rôle du Wali dans le mariage de cette femme du fait que ses proches parents masculins ne sont pas musulmans, cela est licite.
Toutefois, dans chacun de ces deux cas, cet homme demeure non-Mahram pour elle, et il doit respecter les limites imposées par Allah, le Très Haut, en parlant avec une femme qui lui est étrangère, et ce en se limitant aux sujets nécessaires et importants et en évitant de parler avec elle longuement. C’est qu’en fait, comme l’a dit le Prophète () dans un hadith Sahîh : « Le diable circule dans le corps de l’homme comme le sang dans ses veines » (Boukhari et Mouslim)
Cette femme doit alors apprendre les règles de bienséance du discours en Islam avec les hommes qui lui sont étrangers et tâcher de ne pas être trop complaisante dans son langage.
Nous rappelons à votre père également que satan peut s’empare du fils d’Adam par le biais d’un acte d’obéissance afin de le faire succomber à un péché plus grand. Qu’il prenne garde alors à ne pas suivre les pas de satan comme Allah, le Très Haut, l’a dit dans Sa parole (sens du verset) :
« Ô vous qui avez cru! Ne suivez pas les pas du Diable. Quiconque suit les pas du Diable, [sachez que] celui-ci ordonne la turpitude et le blâmable » (Coran 24/21)