Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la banque, dans ses transactions, respecte les dispositions de la Charia, de sorte qu’elle verse des intérêts dont le montant n’est pas préalablement fixé, nul grief d’ouvrir un compte selon n’importe lequel des deux systèmes en vigueur.
Cependant, si la banque ne respecte pas les dispositions de la Charia, vous ne devez y ouvrir aucun compte, car le premier système est de l’usure flagrante, alors qu’Allah, exalté soit-Il, interdit les opérations usuraires, comme le savent tous les musulmans. Et si vous suivez le second système, vous aiderez ainsi la banque dans sa pratique de l’usure, alors qu’Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression » (Coran 5/2).
Si vous ne trouvez pas dans votre pays une banque islamique et vous vous trouvé obligé d’ouvrir un compte pour y déposer votre argent, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen pour le préserver, ou pour effectuer des opérations indispensables qui ne peuvent être effectuées qu’à travers la banque, vous pouvez alors ouvrir un compte selon le second système sans intérêts dans une banque commerciale ordinaire.
Sachez que le fait de prendre les intérêts usuraires dans le but de les donner à titre d’aumône ou de don, entre autres actes charitables, ne les rend pas licites, pour maintes raisons, dont l’interdiction nette du Prophète () qui a dit, d’après Abû Hurayra, :
« Eloignez-vous de ce que je vous ai interdit de faire et ce que je vous ai ordonné de faire, accomplissez-le dans la mesure de vos capacités » (Mouslim).
Et d’après Ibn Mas'ûd et Abû Barza, , le Prophète () a dit :
« Les comptes que l'on demandera au serviteur d'Allah le Jour du Jugement ne s'achèveront pas avant qu'il ne soit interrogé sur ce à quoi il a passé sa vie, sur la manière dont il a utilisé son savoir, sur la façon dont il a acquis ses biens et dont il les a dépensés, et sur la manière dont il a usé son corps. » (al-Tirmidhî entre autres).