La dernière solution est celle qui doit être prise pour ce fœtus
8-10-2015 | IslamWeb
Question:
Mon épouse est enceinte de notre troisième enfant. Les deux premiers souffrent de malformations cardiaques et ont été plusieurs fois opérés. Nous avons découvert que cette fois-ci le fœtus souffre de malformations plus graves et plus compliquées. Les médecins nous ont conseillé soit de procéder à un avortement – ce que nous avons refusé, étant illicite – soit d’attendre jusqu’à l’accouchement, tout en nous affirmant que quelques jours après, le bébé va mourir. La dernière solution est de procéder à une transplantation cardiaque ou d'effectuer une série de chirurgies qui dureront trois ans ou plus. Serait-il licite de laisser le fœtus sans intervention chirurgicale avec pour résultat inéluctable la mort de celui-ci ? La raison de ce choix est que l'état de nos deux autres enfants exige un soin particulier et une série d’opérations qui ne sont pas effectuées dans notre pays et qui nous imposent, pour les faire, de voyager à l’étranger.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L'avortement conseillé par ces médecins est illicite. Ce serait porter atteinte à la vie d'un être qui pourrait une fois arrivé au monde glorifier Allah, exalté soit-Il, croire en Lui et L’adorer. Bien que moins grave que la première, la deuxième solution, proposée par les médecins et qui consiste à ne pas intervenir chirurgicalement et de laisser mourir le bébé est également illicite, car c'est une négligence dont le résultat serait la mort de l’enfant.
C’est la dernière solution qui doit être prise si vous possédez les moyens financiers, c'est-à-dire la transplantation cardiaque ou la série d’opérations qui s’étendra sur trois ans ou plus. Car, sauver la vie de cet enfant est une obligation, exigé par la Charia, si vous en avez les moyens, et constitue l’une des meilleures œuvres qui vous rapprochent d’Allah, exalté soit-Il. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes » (Coran 5/32).