Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le mariage en Islam n'est pas une union entre les époux seulement, mais il s'agit d'une union entre deux familles ou deux tribus, celle du mari et celle de l'épouse. C'est pourquoi, le Coran dit (sens du verset) :
«Et c’est Lui qui de l’eau a créé une espèce humaine qu’Il unit par les liens de la parenté et de l’alliance. Et ton Seigneur demeure Omnipotent.» (Coran 25/54).
Al-Asma`i a dit : « L'alliance est la parenté issue du mariage. La famille d'un époux est la belle famille de l'autre époux ».
La condition imposée par le mari d'empêcher la visite de sa belle-famille s'oppose à l'un des objectifs de la Charia dans le mariage. C'est une cause de discorde et de rupture des liens de parenté. Une telle chose est interdite par la Charia. Les oulémas ont affirmé qu'il n'est pas permis au mari d'empêcher ses beaux parents de rendre visite à leur fille. Al-Rohaybaani le Hanbalite, qu'Allah lui fasse miséricorde a dit : « Le mari n'a le droit ni d'empêcher son épouse de parler à ses parents ni d'empêcher ces derniers de rendre visite à leur fille. En effet, il est interdit de désobéir au Créateur pour obéir à une créature. Toutefois, si le mari pense, au moyen d’indices, que la visite de son épouse à ses parents entraîne un dommage quelconque, il a le droit d'en empêcher son épouse pour éviter ce dommage »
En somme, le mari n'a pas le droit d'empêcher l'un des parents de son épouse ou les deux de rendre visite à leur fille chez lui. S'il l'exige, la condition est nulle. La femme, quant à elle, n'est pas tenue de respecter cette condition sauf dans le cas où leur visite entraînerait un dommage quelconque, il a le droit alors de refuser pour prévenir le mal. Le Prophète, () a dit :
«Le mariage avec sa fille ou sa soeur donne le plus à l’homme le droit à l'honneur et au respect (de la part de son beau-fils ou beau-frère).» (An-Nassâ'i et Abou Daoud)
Les parents n'ont pas le droit de rompre les liens de parenté avec leur fille même si celle-ci rompt les liens en premier. En fait, l'entretien des liens de parenté est obligatoire, et une personne n’en est pas exempte même si c’est l'autre partie qui les rompt. Le Prophète (), a dit :
«Celui qui maintient les liens de parenté n'est pas celui qui rend le bien pour le bien mais c'est celui qui continue à maintenir ces liens même lorsque ses proches les rompent» (Boukhari)
De même, les parents n'ont pas le droit de priver leur fille de l'héritage. Car son droit à l'héritage est établi et elle n'en est pas privée pour avoir rompu les liens de parenté. Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :
«Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup: une part fixée.» (Coran 4/7)
Qu'Allah permette à cette famille de préserver leurs liens de parenté et dissipe toute aversion entre ses membres.