Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Répondre à l’invitation du proche dont vous parlez, manger de la nourriture qu’il vous offre, et accepter ses cadeaux est permis, voire exigé, comme cela est prouvé par ce que le Prophète () a dit :
« Si l'on m’invite en me présentant en guise de mets un sabot ou une pâte de mouton, je ferais honneur, et si l'on me les offrait en guise de cadeau, je les accepterais ». (Boukhari).
«Si l'un d'entre vous invite son frère, que celui-ci réponde à son invitation, qu'il s'agisse de noces ou de quelque chose d'équivalent». (Mouslim : Sahih).
L’imam Ahmad a rapporté que le Prophète () a répondu à l’invitation d’un juif et que ce dernier lui a servi à manger du pain d’orge et de la graisse fondue.
Mais pour accepter cette invitation, il faut qu’il impose qu’il n’y ait pas d’actes blâmables. Et s’il constate des actes blâmables, il doit les condamner et de les interdire. Par sa présence et sa condamnation du blâmable, il se sera acquitté donc de deux devoirs en même temps. Il doit donc conseiller cet hôte de renoncer au mal qu’il commet et lui faire sentir que ce qu’il fait est détestable.
Les oulémas ont mentionné qu’il faut considérer l’intérêt qui résulte du fait de s’éloigner des pervers et de rompre avec eux. Si cette rupture suscite en eux des remords et la honte de leurs actes, alors il faut rompre avec eux et les ignorer. La preuve en est que le Prophète () a ordonné de rompre avec les trois hommes qui n’ont pas participé à la bataille de Tabouk et a interdit de leur parler ; et c’était pour leur bien, car ils ont tiré de cette situation un grand profit. Ils ont eu recours à Allah, Exalté soit-Il, car ils se sentaient perdus. Ils se sont repentis et réformés après leurs torts, et Allah, Exalté soit-Il, a accepté leur repentir. Mais si la rupture est inutile et n’entraîne que séparation et discordance, et que cette rupture est à cause d’un péché et non pas de la mécréance, dans ce cas elle n’est pas permise.
Le Prophète () a dit : «Il est interdit au Musulman de rompre avec son frère Musulman plus de trois jours ». (Boukhari et Mouslim).