Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa Famille et ses Compagnons :
La légitimité de corriger l’erreur d’un Imam concerne aussi bien les hommes que les femmes.
Selon al-Chawkâni, qu'Allah lui fasse miséricorde : « Les preuves montrent la légitimité de corriger l’erreur d’un Imam dans l’absolu. Lorsque l’Imam oublie un verset lors d’une prière où la récitation se fait à voix haute, on le lui rappelle tel que l’indique le Hadith faisant l’objet de ce chapitre. Et s’il oublie un des piliers de la prière, les hommes le corrigent par le Tasbîh [dire Subhâna Allah (gloire à Allah)] et les femmes par le frappement des mains.
Parfois, la correction de l’erreur de l’Imam est jugée obligatoire si la validité même de la prière en dépend, s’il lui arrive de se tromper en récitant la Fatiha par exemple. Selon al-Ruhaybâni un des oulémas hanbalites : « Il est obligatoire au fidèle de corriger son Imam si celui-ci se trompe ou commet une erreur comme l’oubli d’une prosternation par exemple. Il faut la lui rappeler car il s’agit là d’une condition dont dépend la validité de la prière. Si l’Imam n’arrive pas à réciter correctement la Fatiha, sa prière est jugée nulle ».
Selon al-Mawwâq, un des oulémas malékites, Mâlik, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si l’Imam s’arrête lors de la récitation, que l’un des fidèles qu’il dirige lui rappelle le verset oublié ».
Par conséquent, il n’y a aucun inconvénient à ce qu’une femme corrige l’Imam ; mais si ce dernier ne fait pas partie de ses Mahrams ou si un homme non Mahram est présent, elle ne doit pas prendre l’initiative de le corriger à moins qu’il n’y ait aucun homme pour le faire.