Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Les ulémas ont divergé sur la limite de la richesse au-delà de laquelle son propriétaire n’a pas droit à la zakat.
Selon les chaféites, il s’agit de celui qui possède le niveau minimum de richesse. Selon les hanafites, il s’agit de celui qui possède la limite du Nissâb, car le Prophète () l’a ainsi défini : d’après Ibn ‘Abbâs, , le Prophète () a dit : « Allah leur a imposé une aumône qui sera prélevée sur les biens de leurs riches pour être distribuée à leurs pauvres » (Boukhari et Mouslim). Quant à Mâik, il a affirmé l’inexistence d’une limite précise, soulignant que cela doit faire l’objet d’un effort de réflexion.
Le point de divergence entre eux réside dans le sens de cette richesse qui prive une personne du droit à la zakat, et le fait de savoir si le mot richesse est à prendre dans le sens du jargon jurisprudentiel ou dans le sens linguistique.
Les partisans du sens jurisprudentiel de la richesse ont affirmé que celle-ci correspond à la possession de la limite du Nissâb. Quant aux partisans du sens linguistique du terme, ils la renvoient à sa limite inférieure, en indiquant que cela est connu à chaque époque et pour chaque personne à part.
Quant à ceux qui affirment que cette définition varie entre autres selon les conditions, les besoins et les personnes, ils disent que celui qui n’a pas droit à la zakat à cause de sa richesse est indéfinissable.
Selon l’avis prépondérant, cette richesse n’est pas identifiable, si ce n’est par les ressources qui mènent à la satisfaction des besoins. La preuve réside dans le hadith narré par Qabîssa Ibn Mokhârik, , dans lequel le Prophète () a dit : « Il lui est alors permis de demander de l’argent jusqu’à ce qu’il assure sa subsistance » (Ahmad, Mouslim et Abou Daoud). Selon ce hadith, celui qui ne possède pas ce qui satisfait ses besoins est en droit de réclamer de l’argent aux gens. Si sa situation est ainsi, il est considéré come un indigent, même s’il possède plusieurs Nissâbs.
Le Nissâb étant la fortune minimale au-delà de laquelle l'acquittement de la Zakat est obligatoire