Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il nous semble, d’après ce que vous nous avez rapporté de votre mari, que si une personne met sa voiture à vendre dans le showroom de votre mari pour qu’il la lui vende et en réclame un prix fixé, alors toute somme au-dessus de ce prix revient de droit à votre mari qui est le propriétaire du showroom.
Et s’il en est ainsi, alors il n’y a aucun mal à cela.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « Si un homme remet un vêtement à un autre en lui disant : ‘’ vends-le à tant et toute somme au-dessus de ce prix t’appartient.’’ Alors une telle vente est valide… C’est ce qui a été rapporté d’Ibn Abbâs. Cet avis est également soutenu par Ibn Sirîn et Ishâq. Quant à Al-Nakha’î, Hammâd, Abu Hanîfa, Al-Thawrî, Shâfi’i et Ibn Al-Mundhir, ils considèrent que cela est réprimandable puisque c’est un salaire inconnu et qui peut être gagné comme ne pas l’être. Mais pour appuyer notre avis, nous avons ce qui est rapporté de ‘Atâ’, selon Ibn Abbâs, qu’il ne voyait aucun mal à ce qu’un homme remette un vêtement à un autre en lui disant : ‘’ vends-le à tant, et toute somme au-dessus de ce prix t’appartient.’’ Et on ne connait personne qui, à son époque, se soit opposé à lui sur cette question. Ajoutons à cela qu’il s’agit d’un bien auquel il a été apporté une plus-value par un travail. Cela ressemble bien à une transaction dite Al-Mudâraba dans laquelle une des deux parties apporte le capital et l’autre la force de travail et où les bénéfices sont partagés selon un accord préalable. » Fin de citation.
En conséquence, si l’usage est tel que votre mari l’a décrit, alors il n’y a pas de mal à cela. Puisque comme le dit la règle juridique : ce qui est reconnu dans les usages est comme une condition posée dans la transaction.
Et Allah sait mieux.