Jeûner le neuvième jour du mois de Muharram pour qui n’en avait pas l’intention et a bu après la prière du Sobh

2-3-2024 | IslamWeb

Question:

Je me suis réveillé pour la prière du Sobh. Après la prière, j’ai bu un verre d’eau. Je me suis ensuite rendu compte que nous étions le neuvième jour du mois de Muharram et que le lendemain était le dixième jour appelé ‘Âchoura (dont le jeûne est recommandé). Et je n’avais pas l’intention de jeûner ce jour. Dois-je poursuivre le jeûne de ce neuvième jour du mois ou jeûner le onzième jour à sa place ?

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Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le jeûne de cette journée ne peut être valide à partir du moment où vous avez fait un acte annulatif du jeûne. En conséquence, vous n’avez pas à poursuivre le jeûne de cette journée. Aussi, si vous n’aviez pas ingéré ce qui constitue un annulatif du jeûne, il vous aurait été possible d’émettre l’intention de jeûner ce jour. Ceci selon l’avis de la majorité des savants soutenant l’avis qu’émettre l’intention de jeûner la veille au soir n'est pas une condition de validité du jeûne surérogatoire.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « Celui qui émet l’intention d’accomplir un jeûne surérogatoire durant la journée alors qu’il n’a pas encore mangé, cela est suffisant pour que son jeûne soit valide. Ce jugement, de façon générale, est dû au fait qu’il est permis d’accomplir un jeûne surérogatoire en ayant émis l’intention de le faire durant la journée même. C’est l’avis de notre imam (Ahmad ibn Hanbal) Abou Hanifa  et Shâfi’î. Cela a été rapporté de Abou Al-Dardâ’, Abou Mas’oud, Hudhayfa, Said ibn Al-Musayyab, Said ibn Jubayr, Al-Nakha’î, et les tenants de l’école Hanafite. » Fin de citation.

Et Allah sait mieux.