Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Il est illicite et inconcevable de considérer la traduction du Coran comme la Parole d’Allah parce qu’il est interdit de traduire les textes (les versets) du Coran. Allah dit: « Nous l’avons fait descendre, un Coran en [langue] arabe, afin que vous raisonniez. » (Sourate 12/verset 2)
Allah dit aussi: « En une langue arabe très claire. » (Sourate 26/verset 195)
Cependant il est permis de traduire ses notions ou interprétations dans d’autres langues. Mieux, cela pourrait être une obligation pour montrer la magnificence du Coran, son opposabilité (sa faculté d’argumentation), la splendeur de ses verdicts et aussi pour accomplir l’obligation de la Daâwa envers les gens qui ne connaissent pas l’arabe !
Il est exigé de la personne chargée de la traduction de comprendre les interprétations du Coran d’une manière exacte pour pouvoir l’exprimer en la langue traduite avec des termes précis qui accèdent aux desseins des textes du Coran.
L’imam Ibn Taimiya énonce qu’il est permis de s’adresser aux gens selon leurs langues et expressions s’il y a nécessité à cela et que la traduction est juste. Par exemple s’entretenir avec les Perses, les Turcs et les occidentaux avec leurs langues, c’est permis et c’est indispensable. Également leur traduire le Coran et le Hadith s’ils en ont besoin pour le comprendre.
La traduction du Coran en d’autres langues n’est pas considérée comme le Noble Coran et elle ne peut atteindre son niveau sous quel rapport que ce soit. Elle correspond à l’interprétation arabe du Coran pour simplifier ses concepts et aider à le comprendre, méditer sur ses versets et mettre en lumière ses verdicts.
Pareillement l’interprétation du Coran –en arabe- ne peut être qualifiée comme du Coran. De ce fait, il est permis d’offrir un exemplaire traduit des significations du Coran à un mécréant à condition que le texte arabe n’y soit pas adjoint (parce qu’il est interdit de donner le Coran à un incroyant).
Et Allah sait mieux.