Une fille n’hérite pas de son cousin germain (la fille d’un oncle paternel n’hérite pas du fils de son oncle paternel) car elle ne fait ni partie des héritières légales ni des agnats. Dans le cas d’un homme qui décède et laisse derrière lui une épouse et une fille ainsi qu’une fille de son oncle paternel alors l’héritage sera réparti comme suit ;
La femme a droit au huitième – conformément à ce qui est prescrit – étant donné que le défunt a une descendance. Allah a dit :
« Et à vos femmes revient le quart de ce que vous laissez, si vous n’avez pas de progéniture. Dans le cas contraire, elles en recevront le huitième. » (Coran 4/12).
La fille hérite de la moitié des biens - conformément à ce qui est prescrit – selon le verset qui détermine la part d’héritage d’une seule fille :
« Tandis que la fille unique en obtiendra la moitié. » (Coran 4/11).
A cette fille reviendra également le reste de l’héritage par le processus de Radd. La fille de l’oncle paternel n’a le droit à rien. Ainsi, dans ce cas, on répartira l’héritage en huit parts. La femme aura droit à une part, soit un huitième de l’héritage, et les sept autres parts reviennent à la fille. Une partie de ces sept parts lui reviennent à titre obligatoire conformément aux règles initiales de l’héritage et une autre partie lui est due en raison de l’absence d’autres héritiers. C’est donc à elle dans ce cas que revient légitimement le reste de l’héritage.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Les héritiers parmi les hommes sont au nombre de quinze et chez les femmes de dix. Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage qu’une foi après avoir recensé de façon correcte, claire et sans ambiguïté tous ces héritiers. Ainsi, le plus prudent est de ne pas se contenter de cette réponse et de ramener votre cas à un tribunal religieux ou d’interroger un savant de vive voix de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches. Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers. Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.