Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous avons déjà expliqué qu’enregistrer certains de ses biens au nom de membres de sa famille – que ce soit une épouse un fils ou une fille – si le but est de leur en donner possession après la mort alors cela ne bénéficie d’aucune considération et le bien en question ne devient pas la propriété de la personne au nom de laquelle il a été enregistré. Ceci entre dans le cadre d’un testament. Or, ce genre de testament est interdit par la religion parce qu’il est en faveur d’un héritier. Il ne peut donc être mis en application que si le reste des héritiers sont d’accord pour ce faire.
En ce qui concerne l’objet de la question, nous disons : votre mari a le devoir d’adopter une attitude fondée sur la justice en ce qui concerne les dons et les cadeaux qu’il fait à ses enfants de sa première et de sa deuxième famille. Le Prophète () nous a intimé l’ordre d’être juste pour ce qui est des dons que le père fait à ses enfants.
Dans les recueils de Boukhari et Mouslim, An-Nou’mân ibn Bachîr rapporte : « Mon père m’avait fait don de quelques biens lui appartenant. Ma mère, ‘Amra bint Rawâha lui dit : je n’accepte pas cela jusqu’à ce que tu prennes le Messager d’Allah () à témoin. » Mon père me conduisit chez le Messager d’Allah () auquel il dit :
- J’ai offert l’un de mes esclaves à mon fils que voici.
- As-tu fait le même cadeau à chacun de tes enfants ? Demanda le Messager d’Allah ().
- Non, répondit-il.
- Craignez Allah ! Soyez équitables avec vos enfants, dit le Prophète. Son père repartit alors et reprit son cadeau. » C’est la version de Mouslim.
Le Prophète () lui a intimé l’ordre d’être juste entre ses enfants et lui a interdit d’en préférer certains à d’autres puisque cela suscite de la jalousie, de l’animosité et mène à la rupture des liens du sang.
En conséquence, il n’y a pas de mal à ce que vous demandiez à votre mari d’enregistrer certains de ses biens, une maison ou autre, au nom des enfants que vous avez eu ensemble de façon à ce que ces enfants et ceux de sa première femme soient sur un pied d’égalité. Il n’y a pas de mal également à ce que vous lui réclamiez de vous faire un don d’un de ses biens.
Et Allah sait mieux.