Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si vous vous acquittez de vos droits financiers comme la Zakât et vos dépenses obligatoires alors vous n’êtes pas avares. Dans son exégèse, Al-Qourtobî a dit : « L’avarice qui est blâmable en religion est celle où le fidèle s’abstient de s’acquitter de ce qu’Allah lui a imposé. » Fin de citation.
La religion enjoint de dépenser avec modération. Allah dit :
« Les serviteurs du Tout Miséricordieux sont également ceux qui, dans leurs dépenses, ne se montrent ni prodigues, ni avares, mais savent garder le juste milieu. » (Coran 25/67).
Dans son exégèse, Ibn Kathîr a dit : « C’est-à-dire qu’ils ne dépensent pas plus que nécessaire en gaspillant leurs biens ni ne sont avares envers leurs familles et négligent leurs droits en ne les mettant pas à l’abri du besoin. Ils sont plutôt pondérés et raisonnables. Et la meilleure des positions est toujours celle du juste milieu. Les serviteurs du Tout Miséricordieux ne sont donc ni prodigues ni avares. » Fin de citation.
Dans le Musnad de Ahmad, qu’Allah lui fasse miséricorde, Ibn Mas’ûd rapporte que le Prophète () a dit : « Celui qui dépense modérément ne sera jamais dans l’indigence. » Dans son ouvrage Fayd Al-Qadir, Al-Munâwî, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit : « C’est-à-dire que celui qui dépense ses biens modérément et ne dépasse pas les limites du gaspillage ou ne dépense pas de façon abusive ne se retrouvera jamais dans une situation de pauvreté. Le sens voulu est : s’il ne dépense pas dans la désobéissance à Allah et n’est pas avare en restreignant les dépenses qu’il fait pour sa famille et prive des gens de leurs droits par avarice et parce qu’il craint qu’Allah ne lui rendra pas cette dépense par une autre subsistance … » Fin de citation.
Et s’il est louable que vous incitiez vos enfants à s’efforcer de gagner leurs vies honnêtement et de manger du fruit de leur travail, il n’est pas louable de refuser d’aider ceux d’entre eux qui n’ont pas les moyens de se marier. Les savants ont énoncé qu’il est obligatoire au père qui en a les moyens de marier son fils si celui-ci a besoin de se marier et n’a pas d’argent ou de biens pour ce faire.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « Le père doit aider son fils à préserver sa chasteté si c’est lui qui subvient à ses besoins et qu’il a besoin de rester chaste. C’est l’avis de certains savants de l’école Chafi’ite. » Fin de citation.
Quant au fait d’assumer les frais liés au mariage de la fille, c’est en réalité à son mari de les assumer et ce n’est pas une obligation qui incombe au père de la fille contrairement aux usages très répandus dans certains pays.
Sachez qu’Allah a promis à ceux qui dépensent pour leur famille une compensation et une grande récompense. D’après Abou Horayra (qu’Allah soit satisfait de lui) le Prophète () a dit : « Il ne se lève pas de jour sans que deux anges ne descendent, le premier disant : “Ô Allah ! Accorde une compensation à celui qui dépense pour les autres”, et le second disant : “Ô Allah ! Apporte la ruine à celui qui se montre avare”. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Toujours selon Abou Horayra (qu’Allah soit satisfait de lui) le Prophète () a dit : « Allah le Très Haut a dit : “O fils d’Adam ! Dépense (dans les voies du bien) et on dépensera pour toi”. » Rapporté par Boukhari et Mouslim.
Selon Abou Horayra (qu’Allah soit satisfait de lui) le Prophète () a dit : « Entre une pièce d’or que tu dépenses pour la cause d’Allah, une autre pour affranchir un esclave, une autre dont tu fais aumône à un nécessiteux et une dernière que tu dépenses pour ta famille, celle qui te vaudra la meilleure récompense est celle dépensée pour ta famille. » Rapporté par Mouslim.
Et Allah sait mieux.