Laisser un couloir à l’extrémité du rang par précaution
9-3-2022 | IslamWeb
Question:
Dans notre mosquée, nous laissons un espace d’environ un mètre sur la gauche du rang, par précaution. Nous avons tracé un trait au sol de façon à ce que les fidèles puissent le voir clairement et ne pas prier dans ce couloir. Est-ce contraire aux règles de la religion puisqu’il s’agit malgré tout d’un rang qui n’est pas complet ?
Qu’Allah vous bénisse.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le principe de base exige que les rangs soient complets. On ne doit pas commencer à former le deuxième rang avant que le premier ne soit complet. Dans le Sahîh Mouslim il est mentionné un hadith de Jâbir ibn Samourah, qu’Allah soit satisfait de lui, qui relate : Le Messager d’Allah se présenta à nous et dit : « Pourquoi ne vous alignez-vous pas à la manière des anges auprès de leur Seigneur ? » Nous demandâmes : « Messager d’Allah ! Comment s’alignent les anges auprès de leur Seigneur ? » Il répondit : « Ils n’entament un nouveau rang que si le précédent est complet et veillent toujours à bien serrer les rangs. »
Voilà pour le principe de base. Cependant, dans certaines mosquées, il est courant de voir un espace au bout du rang – à droite ou à gauche – qui va du premier rang jusqu’au fond de la mosquée, ce qui constitue un couloir pour que les gens puissent circuler ou entrer ou sortir. Une limite est définie et marque la fin du rang. Au-delà de cette limite, on se retrouve dans le couloir et cet espace ne fait pas partie du rang. En effet, il est possible qu’un fidèle n’ait plus ses ablutions durant la prière et sorte du rang en empruntant ce couloir. Il est également possible qu’un fidèle doive s’empresser de sortir de la mosquée après les salutations de l’imam qui marquent la fin de la prière. Ainsi, il n’enjamberait pas les fidèles qui se trouveraient dans les rangs derrière lui ni ne passerait devant les retardataires qui effectueraient la fin de leurs prières ou ceux qui accompliraient des prières surérogatoires.
Si c’est à cela que fait référence l’auteur de la question alors nous avons bon espoir qu’il n’y a aucun mal à mettre en place un tel couloir. Et ainsi, la fin du rang serait définie par la marque au sol qui distinguerait le rang du couloir.
Et Allah sait mieux.