Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Certaines formules de rappel sont obligatoires à l’unanimité des savants : comme la formule Allahu Akbar pour entrer en prière, lire la sourate Al-Fâtiha en prière qui correspond au minimum requis selon la plupart des savants. D’autres formules de rappel sont objet de divergence. Certains savants les considèrent comme obligatoires et d’autres comme recommandées. C’est le cas des formules prononcées en prière pour passer d’une position à une autre, des formules de glorification prononcées en prosternation et en inclinaison, celle dites du Tashahhud et de la prière sur le Prophète, , celles prononcées en se relevant de l’inclinaison (Sami’Allahu Liman Hamidahu – Rabbana Wa Lak Al-Hamd). Toutes ces formules sont objet de divergence sachant que le plus prudent est bien sûr de les prononcer.
Certaines formules ont le statut d’obligation solidaire (Fard Kifâya). C’est-à-dire que si une partie de la communauté s’en charge, le reste n’est pas tenu de le faire. C’est l’avis de nombreux savants. Ces formules sont par exemple, celles à dire à celui qui éternue, celles concernant l’appel à la prière et l’annonce imminente de la prière (Al-Adhân et Al-Iqâma).
D’autres formules de rappel sont objet de divergence. C’est le cas de celle à dire au moment du sacrifice d’une bête. Les savants, hormis les shaféites, considèrent qu’elle est obligatoire. Les savants de l’école hanbalite considèrent que les formules à prononcer en débutant les ablutions, les bain rituel (ghusl) et les ablutions sèches (tayammum) sont obligatoires, mais ce n’est pas l’avis des savants des autres écoles. Aussi, recenser les avis des savants concernant toutes les formules serait très long.
Certaines formules de rappel font l’objet d’un consensus des savants. Ils sont tous d’accord pour dire qu’elles sont recommandées et aucun d’eux ne soutient qu’elles sont obligatoires. C’est le cas des formules pour entrer et sortir de la maison, des toilettes et de la mosquée, ainsi que d’autres.
Prononcer avec assiduité ces formules de rappel dédiées aux différentes situations de la vie du fidèle est l’une des plus nobles tâches. Et comme le dit Ibn Salâh, on espère qu’en les prononçant, le musulman fasse partie de ceux et celles qui se rappellent très fréquemment d’Allah. Il a dit : « Si le fidèle prononce assidûment les différentes formules de rappel mentionnées dans la Sunna, le matin et le soir, aux différentes heures de la journée et dans les différentes situations du jour et de la nuit – celles qui sont expliquées dans le livre ‘Amal al-Yawm Wa al-Layla), il fera partie de ceux et celles qui se rappellent très fréquemment d’Allah. Et Allah sait mieux que quiconque. » Fin de citation.
Enfin, qui prononce assidûment les formules qui sont obligatoires et délaissent celles qui ne le sont pas, il n’est coupable d’aucun péché. Il ne fait pas partie des hypocrites qui ne se rappellent que très peu d’Allah – si Allah le veut – mais il est considéré comme une personne négligente qui laisse échapper la grande récompense du rappel d’Allah.
Et Allah sait mieux.