Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Allah, exalté soit-Il, dit dans sourate al An’âm (Les bestiaux) : « Et ton peuple traite cela (le Coran) de mensonge, alors que c'est la vérité. » (Coran 6/66)
Ibn Kathîr a dit : « Ton peule (Quraysh) a renié cela c’est-à-dire le Coran que tu lui as apporté comme vérité, guide et preuve manifeste et il l'a traité de mensonge sans y croire. » fin de citation.
Les causes qui ont poussé les qurayshites à renier le message du Prophète () sont multiples et variées mais elles convergent toutes vers l’obstination à suivre leurs propres passions. Allah, exalté soit-Il, dit : «et ils [le] traitent de mensonge et suivent leurs propres passions, » (Coran 54/3)
Parmi ces causes figure aussi en bonne place l’imitation aveugle des ancêtres. Allah, exalté soit-Il, dit :
« Et quand on leur dit : "Suivez ce qu'Allah a fait descendre", ils disent : "Nous suivons plutôt ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres". » (Coran 31/21)
« Il en a toujours été ainsi. Nous n'avons jamais envoyé, avant toi, un messager pour avertir une cité sans que ses habitants les plus opulents lui aient dit : "Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous suivons leurs traces". Il dit : "Même si je viens à vous avec une meilleure direction que celle sur laquelle vous avez trouvé vous ancêtres ? » (Coran 43/23-24).
« […]. (Les mécréants) répondirent : "Vous n'êtes que des hommes comme nous. Vous voulez nous empêcher de ce que nos ancêtres adoraient. Apportez-nous donc une preuve évidente". […]. » (Coran 14/10)
Dévier de la voie de ses ancêtres était pour les habitants de la Mecque un défaut moral et une honte et c’est d’ailleurs la seule raison pour laquelle Abû Tâlib qui était le plus intelligent et le plus raisonné des habitants de cette cité est mort sur la foi de ses ancêtres. En effet, au moment où il était à l'article de la mort, le Messager d'Allah () vint le voir et trouva chez lui Abû Jahl et 'Abd Allah ibn 'Abû 'Umayya ibn al-Mughîra. Le Messager d'Allah s'adressa à Abû Tâlib en disant : "O mon oncle, atteste qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah. C'est là un mot dont je serai témoin en ta faveur auprès d'Allah". Aussitôt Abû Jahl et 'Abd Allah ibn 'Abû 'Umayya s'écrièrent : "O Abû Tâlib, vas-tu renier la foi de 'Abd al-Muttalib ? " Le Messager d'Allah ne cessa de lui proposer de prononcer la profession de foi en répétant les mêmes mots, (tandis que les deux autres lui répétaient les mêmes propos). Mais, les dernières paroles d’Abû Tâlib furent qu'il persistait dans la foi de 'Abd al-Muttalib en refusant d'attester qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah. (Boukhari et Mouslim)
Parmi les causes qui ont poussé les qurayshites à renier le message du Prophète (), il y a aussi la concurrence dans la recherche de la célébrité et l’amour du prestige au sein de leur peuple. Certains nobles qurayshites refusèrent l’Islam par peur de perdre leur pouvoir et leur rang social surtout que le Prophète () ne faisait pas partie de leur clan. Certains exégètes ont dit au sujet des causes de la révélation du verset [« Et lorsqu'une preuve leur vient, ils disent : "Jamais nous ne croirons tant que nous n'aurons pas reçu un don semblable à celui qui a été donné aux messagers d'Allah". Allah sait mieux où placer Son message. » (Coran 6/124)] qu’Abû Jahl a dit : ‘’Nous sommes rentrés en concurrence avec la tribu des Abd Manâf dans la gloire et la noblesse jusqu’à ce que nous soyons parfaitement égaux comme deux chevaux de course. Puis, ils nous disent : ‘Nous avons un Prophète parmi nous qui reçoit la révélation du ciel ! Comment pourrons-nous atteindre cela ? Je jure par Allah que jamais nous ne croirons en lui tant que nous n’avons pas reçu une révélation comme celle qu’il a reçu ! »
Parmi ces causes aussi l’orgueil et l’arrogance qui ont rempli leurs cœurs. Lorsque les nobles de Quraysh ont remarqué que la basse classe sociale mecquoise s’empressait de se convertir à l’Islam, ils se sont enflés d’orgueil et ont déclaré leur hostilité à cette religion en prétendant que si elle comportait un quelconque bien ils l’auraient adopté avant ces faibles et ces opprimés. Allah, exalté soit-Il, dit en rapportant ce fait : « Et ceux qui ont mécru dirent à ceux qui ont cru : "Si ceci était un bien, ils (les pauvres) ne nous y auraient pas devancés" » (Coran 46/11). Ibn Kathîr a dit à propos de ce verset : « Les incrédules disent à propos des croyants : ‘Si ce Coran avait vraiment une valeur, nous l’aurions adopté avant eux ‘ voulant désigner Bilâl, Souhayb, Ammâr, Khabbâb et leurs semblables parmi les vrais croyants qui étaient des esclaves et des opprimés. » Fin de citation. Nous remarquons que le peuple de Noé a tenu les mêmes propos pour justifier son incrédulité. Allah, exalté soit-Il, dit à ce propos : « Ils dirent : "Croirons-nous en toi, alors que ce sont les plus vils qui te suivent ? " » (Coran 26/111).
Et Allah sait mieux.