Une femme médecin ne fait avorter une femme que pour une raison légitime du point de vue de la Charia
13-3-2016 | IslamWeb
Question:
Ma sœur est gynécologue. Elle a fait avorter récemment une femme à sa demande. C’est la première fois qu’elle fait une telle opération, mais elle a eu des regrets et s’est repentie. Est-ce que le repentir est suffisant ? Qu’est-ce qu’elle doit faire, sachant que l’embryon avait quatre semaines et qu’en plus, elle s’est débarrassée de l’argent qu’elle a gagné de cette opération. Qu’Allah vous récompense.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Conformément à la Charia, avorter est illicite, à moins qu’il y ait une raison valable du point de vue de la Charia comme la peur d’exposer la vie de la mère au danger. Avorter est illicite car il s’agit d’une agression contre une âme qui pourrait venir au monde et adorer Allah, L’Unique.
Il est interdit à une gynécologue d’aider une femme à avorter sans raison valable, car, de cette façon, elle l’aide à commettre un péché et cela est interdit. Comme Allah, exalté soit-Il, le dit (sens du verset) : « […] et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression […] ». (Coran 5/2).
L’avortement est d’autant plus illicite si c’est pour cacher un scandale ou une fornication, ou pour limiter les naissances de peur d’assumer les dépenses du nouveau-né. La gynécologue et la femme doivent se repentir et ne doivent pas un prix du sang ni une expiation car l’embryon n’avait pas encore pris forme humaine. Nous demandons à Allah, exalté soit-Il, de pardonner à celui qui se repentit sincèrement. Ce dernier doit demander fréquemment à Allah de lui pardonner et faire beaucoup de bonnes œuvres. Allah, Exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
« Mais quiconque se repent après son tort et se réforme, Allah accepte son repentir. Car, Allah est, certes, Absoluteur et Miséricordieux». (Coran 5/39)
« et pour ceux qui, s’ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d’Allah et demandent pardon pour leurs péchés - et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu’ils ont fait.
Ceux-là ont pour récompense le pardon de leur Seigneur, ainsi que les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Comme est beau le salaire de ceux qui font le bien! » (Coran 3/135-136)