La dissimulation des défauts d’autrui a la priorité
3-5-2016 | IslamWeb
Question:
Celui qui couvre un homme ayant volé des fonds qui appartiennent à des personnes ou à l’organisme dans lequel il travail aura-t-il commis un péché ? Sachez qu’il a essayé de conseiller cet homme plusieurs fois ; sachez également que s’il le dénonce, il fera l’objet de poursuites juridiques, ce qui portera préjudice à sa famille et à ses enfants.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Conformément à la règle de base, le musulman est enjoint de dissimuler les défauts de son coreligionnaire, s’il le voit commettre un acte de désobéissance, y compris le vol. cette règle générale est conforme au hadith, dans lequel le Prophète (
) a dit : « Celui qui dissimule les fautes d’un musulman verra Allah dissimuler les siennes dans l’au-delà » (Boukhari).
Cependant, celui qui se comporte ainsi doit conseiller la personne désobéissante et l’intimider par le châtiment divin. Si elle se repent, alors cela sera mieux pour elle. Sinon, il faut la dénoncer auprès du responsable compétent pour le dissuader de recommencer.
Dans son ouvrage intitulé Fat-houl-Bârî, ibn Hadjar a commenté ce hadith en disant : « Il s’avère que la dissimulation concerne le cas d’une désobéissance déjà commise ou d’une négation relative à une désobéissance prouvée et qu’il convient de nier. Sinon, il faut le dénoncer auprès du responsable compétent ».
Partant, vous devez conseiller à votre compagnon de se repentir, d’arrêter cet acte ignoble, et de rendre les fonds à leurs propriétaires. C’est là le sens du hadith dans lequel le Prophète () a dit : « Secours ton frère, qu’il soit injuste avec autrui ou victime lui-même d’une injustice ». Un homme demanda alors : « Ô Messager d’Allah ! Je peux le secourir s’il est victime d’une injustice, mais s’il se montre injuste, comment pourrais-je le secourir ? ». Le Prophète () répondit : « En l’empêchant d’être injuste, et en cela, tu l’auras secouru » (Boukhari).