Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la maison en question fait partie de l'héritage touché par les fils et filles de la défunte, les frais de son entretien sont assumés par l'ensemble des héritiers, chacun à hauteur de sa part, de telle sorte que chaque fils en assume le double de ce qu’assume une fille. En effet, les frais d’un travail commun sont assumés par chacun à hauteur de sa part. Ainsi, le livre intitulé Dâr al-Mukhtâr de l'école jurisprudentielle hanéfite mentionne :
« Il y a unanimité sur le fait que le salaire de celui qui pèse est payé par chacun en proportion de sa part et il en va de même pour tout autre frais comme le salaire du berger, et les frais de transport, de gardiennage et autre. »
Ibn 'Âbidîn a dit dans Radd al-Muhtâr en commentaire à cela :
« Les termes "et autre" désignent par exemple les frais de construction d'un mur mitoyen, d’aménagement d’une terrasse avec de la boue, de creusement d’une rivière ou de réparation d'un canal, car tout cela se fait en déplaçant de la terre, de l'eau et de la boue, en quantités variables. »
Par contre, si l'un des héritiers s'occupe de l'entretien de la maison sans l’accord des autres héritiers, il ne peut alors rien leur réclamer ensuite et son travail sera considéré comme un don. En effet, le livre intitulé Durar al-Hukâm Fî Charh Mudjalatu-l-Ahkâm mentionne :
« Quiconque construit une maison ou l’entretient pour son propriétaire sans en avoir reçu l'ordre verra cette construction ou cet entretien appartenir au propriétaire du terrain ou de la maison et celui qui l'aura construit sera considéré comme ayant fait don de ce qu'il a construit ou entretenu. »
Et Allah sait mieux.