Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Concernant l'exégèse du premier verset, l'exégèse d'al-Khâzin mentionne :
« "Fuyez donc vers Allah.", c'est-à-dire fuyez Son châtiment et cherchez Sa récompense à travers la foi et l'obéissance. Ibn 'Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : "Fuyez-Le en vous réfugiant auprès de Lui et œuvrez à Lui obéir..." »
Al-Râzî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « "Fuyez donc vers Allah.", c'est-à-dire réfugiez-vous auprès de Lui en vous repentant. On a dit aussi que cela signifie : fuyez Son Châtiment en espérant Sa Miséricorde. »
Quant au deuxième verset, al-Chawkânî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son ouvrage Fath al-Qadîr :
« "Nous ne descendons", c'est-à-dire qu'Allah, exalté soit-Il, dit : "Dis, ô Djibrîl : 'Nous ne descendons...'" La raison de la révélation de ce verset est que le Prophète () se plaignit de la lenteur de la descente de Djibrîl. C'est pourquoi Allah, exalté soit-Il, ordonna à Djibrîl de l'informer que les anges ne descendaient jusqu’à lui que sur ordre d'Allah.
On a dit aussi qu'il s'agit là de la parole des habitants du Paradis qui diront à leur entrée dans celui-ci : "Nous ne descendons de ces jardins que sur ordre de ton Seigneur." Cependant, selon ce qui a précédé ce verset, la première interprétation est la plus correcte... » Quant à la raison pour laquelle les Paroles de ces deux versets ne sont pas précédées du terme « Dis » ou « Dites », nous n'avons rien trouvé à ce sujet chez les premiers savants. Néanmoins, le savant et cheikh contemporain Muhammad al-Hasan al-Dadû a dit dans son livre intitulé Silsilat al-Asmâ' wa-l-Sifât :
« Ces paroles littérales sont celles d'Allah et il y inclut les paroles de celles qu’Il veut parmi Ses créatures. Il rapporta donc ces paroles de l'une de Ses créatures, mais en les rapportant, Il les insère sans les attribuer à autrui dès lors qu'Il les approuve. Par contre, lorsqu'Il ne les approuve pas, Il les attribue alors à leur auteur afin d'indiquer qu'il ne s'agit pas des Paroles d'Allah et que Celui-ci ne les approuve pas.
Ainsi, lorsqu'Il approuve des paroles, il les inclut dans les Siennes comme la Parole d'Allah, exalté soit-Il, lorsqu'Il rapporte la parole des anges, ', dans la sourate Maryam (sens des versets) :
"Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition, sauf celui qui se repent, croit et fait le bien : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés, aux jardins du séjour (éternel) que le Tout Miséricordieux a promis à Ses serviteurs, [qui ont cru] au mystère. Car Sa promesse arrivera sans nul doute. On n'y entend nulle parole insignifiante ; seulement : 'Salam' ; et ils auront là leur nourriture, matin et soir. Voilà le Paradis dont Nous ferons hériter ceux de Nos serviteurs qui auront été pieux. 'Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. A Lui tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n'oublie rien.' " (Coran 19/59-64)
C'est-à-dire que les anges disent (sens des versets) :
"'Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. A Lui tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n'oublie rien. Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un homonyme ?' Et l'homme dit : 'Une fois mort, me sortira-t-on vivant ?' L'homme ne se rappelle-t-il pas qu'avant cela, c'est Nous qui l'avons créé, alors qu'il n'était rien ?" (Coran 19/64-67)
La parole "Et l'homme dit" désigne des paroles de celui-ci qu'Allah n'approuve pas et qui sont donc explicitement attribuées à l'homme. Par contre, Allah, exalté soit-Il, n'attribua pas les paroles des anges à ceux-ci, car Il les approuve. Il ne dit donc pas : "Et les anges disent", comme Il l'a fait pour l'homme en disant : "Et l'homme dit". Il existe de nombreux exemples de la sorte dans le Coran où Allah n'attribue pas à leur auteur les paroles qu'Il approuve. »
Et Allah sait mieux.