Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Avant de vous donner un verdict concernant cette transaction, nous devons connaître la réalité de cette société et savoir s'il s'agit d'un partenariat valide ou pas.
D'après ce que vous avez mentionné dans votre question, vous fournissez le capital et du travail alors que votre partenaire ne fournit que du travail en échange d'une partie des bénéfices. Si tel est le cas, il s'agit alors d'une transaction appelée Mudâraba. Ibn Qudâma a dit à ce propos : « Section cinq : le partenariat entre deux personnes avec l'argent de l'une d'elles. C'est-à-dire que l'argent provient d'une des deux personnes et que le travail est fourni par les deux. Un exemple à cela est qu'une personne investisse 1000 et que les deux personnes travaillent à les faire fructifier tout en se partageant les bénéfices. Ceci est permis et il s'agit d'une Mudâraba. » (Al-Mughnî)
S'il s'agit d'une Mudâraba, celui qui fournit le travail n'a droit qu'à la part de bénéfices convenue dans le contrat en cas de bénéfices, mais il n'a aucune part dans le capital investi et il ne peut combiner une part des bénéfices et une somme déterminée.
Les bénéfices désignent ce qui reste après déduction du capital. Donc, s'il reste de l'argent en plus du capital après paiement des taxes et des dépenses de fonctionnement, cet argent est ce que l'on appelle les bénéfices. Al-Kharaqî a dit : « L’apporteur de travail (Mudârib) dans une Mudâraba ne perçoit de part que sur l’excédent de capital. S’il y a un déficit il perçoit rien»
Ibn Qudâma a dit : « C'est-à-dire qu'il lui est interdit de prélever quoi que ce soit des bénéfices avant de remettre le capital à son propriétaire. Ensuite, s'il y a des pertes et des bénéfices, les pertes sont compensées par ces bénéfices, et cela, que les uns et les autres soient apparus dans une seule et même transaction ou dans des transactions différentes, ou durant des voyages différents, car les bénéfices désignent ce qui vient en sus du capital, sinon cela n’est pas considéré comme bénéfice, et nous n'avons pas connaissance d'une quelconque divergence à ce sujet. » (Al-Mughnî)
Quant à la question de l'accord entre vous concernant la diminution ou l'augmentation de la part de votre partenaire, il n'y a aucun mal à ce que vous vous accordiez sur cela. Mais si votre partenaire s'y refuse et exige que vous respectiez votre premier accord et que vous basiez sur celui-ci, vous devez alors le respecter. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « ô les croyants ! Remplissez fidèlement vos engagements. [...] » (Coran 5/1)
Et Allah sait mieux.