Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous aimerions attirer votre attention sur le fait qu'il est interdit d'accuser cette femme ou tout autre personne de pratiquer la sorcellerie sur votre frère sans preuve évidente, car à l’origine elle est considérée innocente et on ne doit pas penser du mal d'elle. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Ô vous qui croyez ! Évitez de trop conjecturer [sur autrui] car une partie des conjectures est péché. [...] » (Coran 49/12)
Quant à ses comportements que vous avez signalés – si cela est exact– il ne fait aucun doute qu'ils sont avilissants et de là elle commet un péché capital à l’égard de son Seigneur et des outrances envers son mari. Elle court un grand danger si elle ne se repent pas et qu'Allah, exalté soit-Il, ne lui fait pas miséricorde.
Concernant son mari, il doit faire preuve de fermeté avec elle et œuvrer à la corriger, car elle lui a été confiée et il en est responsable. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Ô vous qui croyez ! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, [...] » (Coran 66/6)
Les pieux prédécesseurs disaient que l'homme doit instruire et discipliner sa famille.
Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, a rapporté que le Prophète () a dit : « Chacun d'entre vous est un dépositaire et il est responsable du dépôt qu'on lui a confié. [...] » (Boukhari, Mouslim)
Par conséquent, s’il fait preuve de laxisme avec elle, il est considéré un Dayyûth et le Dayyûth est l'homme qui sait pertinement que certaines de ses proches commettent des dépravations (fornication ou autre) et qui approuve cela ou qui ferme les yeux à leur sujet. Le Prophète () lança une menace très sévère à ce genre d'homme en disant : « Le Dayyûuth ne rentrera pas au Paradis. »
Si votre frère est atteint de sorcellerie ou de toute autre chose l'empêchant de faire des choix librement, il est alors excusé de son comportement. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« [...] Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. Allah, cependant, est Absoluteur et Miséricordieux. » (Coran 33/5)
Enfin, il est permis et même recommandé de répudier la femme qui commet l'adultère et ne s'en repent pas. Ibn Qudâma, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit en parlant des types de divorce : « Le quatrième : il est recommandé au mari de divorcer de sa femme lorsque celle-ci ne remplit pas ses devoirs envers Allah comme la prière et qu'il est incapable de l'y forcer ou lorsqu'elle n’est pas chaste. Ahmad, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : "Il ne doit pas la garder car cela affaiblit sa religion et il ne peut s'assurer qu'elle ne le trompe pas et ne lui attribue un enfant qui n'est pas le sien. Dans ce cas, il lui est donc permis de l'enfermer et de la traiter sévèrement afin qu'elle se rachète (en lui rendant sa dot afin qu’il la divorce). Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « [...] Ne les enfermez pas dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné, à moins qu'elles ne viennent à commettre un péché prouvé. [...]' (Coran 4/19)". Il se peut que le divorce soit obligatoire dans ces deux cas. »
La personne qui encourage le mari d'une telle femme à la répudier est dans le vrai.
Cependant, la personne qui connait la situation de cette femme doit en premier lieu s'efforcer de la conseiller de la meilleure des manières.
Nous implorons Allah de la guider dans le droit chemin.
Et Allah sait mieux.