Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le défunt n’a laissé d’autre héritier que ceux mentionnés, alors ses deux filles perçoivent deux-tiers de l’héritage au titre de la réserve héréditaire, car il a été authentiquement rapporté que le Prophète () donna aux deux filles de Sa'd ibn al-Rabî' les deux-tiers de son héritage. Ce hadith a été rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd et al-Tirmidhî. Ibn al-Mundhir a dit : « Les oulémas sont unanimes sur le fait que les deux filles d’un défunt ont droit au deux-tiers de l’héritage. » Quant au reste de l’héritage, il revient en vertu des droits d'agnation au petit-fils et à la petite-fille, au garçon une part équivalente à celle de deux filles.
L’héritage doit donc être partagé en neuf parts : les deux filles en perçoivent les deux-tiers de l’héritage soit trois parts pour chacune, le fils du fils en perçoit deux parts et la fille du fils une part. Les deux soeurs germaines n'ont aucune part dans cette succession.
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très grave et extrêmement épineuse. Il n'est donc pas possible de se contenter d’une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée. Il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent. Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.