Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Un enfant illégitime est pareil à un enfant légitime concernant son rôle de tuteur pour le mariage de sa mère, car, quoi qu’il arrive, il est considéré comme son fils, et le fils fait partie des tuteurs acceptés pour un mariage. Il passe même avant le père de la femme selon l’avis de certains oulémas comme l’imam Mâlik et d’autres. Ibn Qudâma a dit : « Le plus apte à endosser le rôle de tuteur pour le mariage d’une femme libre est le père de cette dernière et nul autre que lui ne peut exercer ce rôle en sa présence. Tel est aussi l’avis d’al-Châfi’î et l’avis le plus connu d’Abû Hanîfa. Quant à l’imam Mâlik, al-‘Anbarî, Abû Yûsuf, Ishâq et Ibn al-Mundhir, ils sont d’avis que le fils de la femme passe avant. Cet avis est également l’un des avis d’Abû Hanîfa… » (Al-Mughnî)
Par contre, ce garçon ne peut servir de tuteur à sa sœur, car le rôle de tuteur est réservé aux agnats que sont les proches paternels de la femme. Or, le fils issu d’une relation illégitime est un frère utérin et ne fait donc pas partie des agnats de sa sœur utérine. Ibn Qudâma a dit : « Ne peuvent servir de tuteur les proches ne faisant pas partie des agnats comme le frère utérin, l’oncle maternel, l’oncle paternel de la mère, le grand-père maternel et autres. Ahmad mentionna cela à divers endroits… » (Al-Mughnî)
Enfin, dans la situation inverse, le frère est également un frère utérin et la règle reste donc qu’il ne peut servir de tuteur pour sa sœur utérine. Quant au fornicateur, il n’est pas considéré comme un père et n’a aucun lien avec l’enfant illégitime.
Et Allah sait mieux.