Un défunte laisse un frère germain, un frère consanguin et deux sœurs consanguines
6-1-2015 | IslamWeb
Question:
Assalam alaykum, Une femme célibataire décède laisse un frère germain, un frère consanguin, deux sœurs consanguines, quelle est la part de chacun ?
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Tout d’abord, vous devez savoir que les héritiers masculins sont : le père, le grand-père paternel et les autres ascendants masculins de ce dernier ; le fils, le petit-fils et les autres descendants masculins de celui-ci ; le frère germain, le frère consanguin et utérin, le fils du frère germain et le fils du frère consanguin ainsi que les autres descendants masculins de ces deux derniers ; le frère germain du père, le frère consanguin du père ainsi que leurs fils et les autres descendants masculins de ceux-ci ; et enfin le mari.
Quant aux héritières, elles sont : la mère, la femme, la fille, la fille du fils ainsi que toutes les descendantes de ce dernier par filiation paternelle, la sœur germaine, la sœur consanguine, la sœur utérine et la grand-mère.
Donc, si cette femme n’avait d’autre héritier que ceux que vous avez mentionnés et faisant partie des héritiers légitimes que nous venons de détailler, alors la totalité de son héritage revient à son frère germain en vertu des droits d'agnation, car il est le plus proche d’elle du point de vue de l’agnation. Quant à son frère consanguin et ses sœurs consanguines, ils ne perçoivent rien de l’héritage, car ils sont occultés par le frère germain qui les empêche d’hériter. Le Prophète () a dit : « Attribuez aux héritiers à titre de fard leurs parts respectives, le reste attribuez-le au plus proche parent de sexe masculin. » (Boukhari et Mouslim)
Ibn al-Mundhir a dit : « Les oulémas sont unanimes sur le fait que le frère germain hérite de la totalité de l’héritage en l’absence de quiconque ayant une quote-part. » [Al-Idjmâ']
Toutefois, il est recommandé à ce frère germain de leur donner une partie de l’héritage en raison de la parole d’Allah (sens du verset) :
« Et lorsque les proches parents, les orphelins, les nécessiteux assistent au partage, offrez-leur quelque chose de l'héritage, et parlez-leur convenablement. » (Coran 4/8)
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très dangereuse et extrêmement épineuse. Il n'est donc pas possible de se contenter d’une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée. Il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent. Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.
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