Emjamber les gens assis pour atteindre le premier rang, entre permission et interdiction
27-1-2016 | IslamWeb
Question:
Quel est le jugement de la Charia concernant celui qui essaie de parvenir au premier au rang lors de la prière et demande aux gens de lui faire place (en leur tapotant sur l’épaule) ?
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Celui qui entre dans la mosquée et trouve les gens en train d’accomplir la prière en constatant un vide au premier rang, a le droit de passer entre les rangs pour aller s’y mettre. La preuve de la permission de le faire est que le Messager (
) alla chez les Bani ‘Amir ibn ‘Awf pour les réconcilier. Et lorsqu’il fut temps de la prière, le muezzin alla demander à Abou Bakr, 
: «Procèderai-je à l’iqâmah pour que tu diriges la prière? ». «Oui», dit Abou Bakr, . Alors Abou Bakr, , dirigea la prière. Le Messager () arriva par la suite lors de l’accomplissement de la prière et se fraya un chemin entre les gens jusqu’à ce qu’il se mette dans le rang.
Si cela eut lieu quand les gens accomplissaient la prière, il est a fortiori permis de le faire quand les gens sont assis avant l’accomplissement de la prière ou quand ils écoutent le sermon, et si quelqu’un a besoin de demander aux gens de lui faire place en leur tapotant sur l’épaule, il lui est permis de le faire et il leur incombe de lui faire place étant donné le hadith où le Messager () dit :
« Faites preuve de souplesse lorsque, lors de la prière, vos coreligionnaires vous demandent de vous déplacer en avant ou en arrière pour que le rang soit droit» (Ahmad et Abou Dawoud).
Cependant, s’il s’agit du sermon du vendredi, l’avis le plus juste c’est qu’il est interdit de le faire car il s’agit du fait d’enjamber les gens assis lors de la prière du vendredi, et cela est interdit car il s’agit d’un acte blâmable et son effet n’est pas moins grave que le fait de jouer avec des cailloux. Le Messager () dit : «Celui qui s'amuse avec des cailloux (durant le sermon) a commis un acte blâmable» (Mouslim)