Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le muezzin lance l’appel à la prière alors que vous récitez le Coran ou évoquez Allah, exalté soit-Il, ou lisez un livre, il vous incombe d’interrompre tout cela et d’écouter et répéter ce que dit le muezzin étant donné ce qu’a rapporté Abu Sa’îd al Khudri, , du Messager () dit : «Lorsque vous entendez l’appel à la prière, répétez ce que dit le muezzin» (Mouslim). En effet, l’appel à la prière est un acte cultuel qui se fait à un moment déterminé et limité dans le temps, alors que ce n’est pas le cas de la récitation du Coran ou de l’évocation d’Allah, exalté soit-Il. Ceci constitue un argument qui fait passer (dans ce cas) un acte d’adoration de rang moindre –le fait de répéter la formule de l’Adhân derrière le muezzin- avant ce qui est meilleur, à savoir la récitation du Coran.
Certains oulémas comme les hanéfites soutiennent qu’il est obligatoire de répondre à l’appel du muezzin vu le sens manifeste du hadith rapporté par Abu Sa’îd, cité plus haut. Mais l’avis prépondérant est que cela est recommandé selon la majorité des oulémas, étant donné ce que l’on a rapporté du Messager () : « Il suit la nature saine et originelle », lorsqu’il entendit le muezzin dire « Allaho Akbar » et « Il a évité l’Enfer», lorsque ce muezzin a dit «J’atteste que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah ». (Mouslim et d’autres)
Ainsi, comme le Messager () a dit autre chose que ce que dit le muezzin, les oulémas en ont déduit le caractère recommandé du fait de répéter ce que dit le muezzin. On déduisit cela également, en se fondant sur d’autres hadiths.
Cela si vous n’êtes pas en train de prier ; mais lorsque le muezzin lance l’appel à la prière alors que vous êtes en train d’accomplir une prière, il vous incombe de poursuivre votre prière et de ne pas répéter ce que dit le muezzin selon l’avis de la majorité des oulémas étant donné le hadith où le Messager () dit : «La prière suffit comme occupation ! » (Boukhaari).