Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Pour ce qui est de la première question, le verset mentionné dans la question est le suivant : « Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allégement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque après cela transgresse, aura un châtiment douloureux. » (Coran 2/178)
Si ce que vous avez compris de ce verset est qu’il est permis de tuer un meurtrier sans faire appel aux autorités musulmanes, alors la réponse est qu’il n’est pas permis à la famille et aux proches du tué ni à d’autres personnes, et à plus forte raison d’agresser le meurtrier et de se venger, car cela entraînerait, le cas échéant, le chaos et la perturberait l’ordre de la société.
Cependant, ce verset signifie que la famille du tué a le droit de réclamer le talion ou de pardonner au meurtrier en échange d’une compensation ou non, qui est le prix du sang.
Celui qui s’occupe d’appliquer la loi du talion et les châtiments corporels en général c’est le gouvernement. C’est à lui qu’incombe la tâche de faire cela afin que règne l’ordre et que les choses soient organisées de la meilleure des manières. L’imam al-Nawawî (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit dans al-Madjmû' : « Quant au précepte religieux, dès lors qu’il devient obligatoire d’appliquer les châtiments corporels requis pour la fornication, le vol ou la consommation d’alcool, il n’est permis de les appliquer que par ordre du gouvernant ou de celui à qui le gouvernant a délégué la tâche d’examiner l’application des châtiments corporels, car au temps du Prophète () et des Califes bien guidés, les châtiments corporels n’étaient appliquées qu’avec leur permission et parce que leurs applications revient au gouvernant ».
Quant à la seconde question, la réponse à celle-ci est qu'il semblerait, et Allah sait mieux, que la finalité d’un tel serment est de veiller aux intérêts des humains en matière de médecine et de médication et de ne pas léser les patients et la Charia est venue pour veiller aux intérêts des humains et bannir ce qui leur porte préjudice. Par ailleurs, ce serment n’a aucun lien avec ce qu’on appelle le droit positif. Si l’affaire est telle quelle, il n’y a alors pas d’inconvénient à faire ce serment et le musulman nourrit comme intention lorsqu’il le prête, de lui donner le sens correct que nous avons mentionné.
Le médecin musulman qui réside en France doit refléter à travers la qualité de son travail et sa bonne moralité la beauté de l’Islam afin de donner envie aux non-musulmans d’embrasser cette religion. Il doit également aider la communauté musulmane qui réside dans ce pays, en effet, le musulman est – avec la permission d’Allah – une benediction où qu’il réside.
Et Allah sait mieux.