Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le hadith mentionné est rapporté par l'Imam Ahmad dans son Mousnad, Abû Dâwûd, al-Nasâ’î, al-Tirmîdhi et Ibn Mâdja. C'est un hadith si célèbre chez les oulémas au point qu'il est devenu une règle réputée.
Dans la version narrée par al-Tirmîdhi ‘Amr ibn Khâridja, , a rapporté : « Alors que le Prophète () était sur sa chamelle, je l’entendis prononcer un sermon aux gens et dire:
«Allah a fixé à tout ayant-droit son dû, et nul testament en faveur d’un héritier» (Al-Tirmîdhi : Hasan Sahîh)
D'après l'explication fournie dans ‘Awn al-Ma’bûd et d'autres recueils, Allah, le Très Haut, a indiqué la quote-part de chacun des ayants-droit dans le verset traitant des successions. Avant la révélation de ce verset, la rédaction d’un testament était obligatoire en faveur des proches, conformément au verset du testament qui fut abrogé par celui des successions, d'après de nombreux oulémas.
Le verset abrogé du testament est (sens du verset) :
«On vous a prescrit, quand la mort est proche de l’un de vous et s’il laisse des biens, de faire un testament en règle en faveur de ses père et mère et de ses plus proches.» (Coran 2/180)
Le testament en faveur d’un héritier est nul, d'après la majorité des oulémas pour donner à chacun des ayants-droit son dû. Si ces derniers autorisent le testament, il sera autorisé. De même, s'ils autorisent un étranger à avoir ce qui dépasse le tiers, cela sera également autorisé.
Cependant, certains oulémas ont estimé que le testament en faveur d'un héritier n'est pas permis, même avec le consentement de tous les autres héritiers, car l'interdiction en la matière revient au droit d’Allah.
L'avis le plus correct est celui de la majorité des oulémas stipulant que le testament en faveur d'un héritier n'est pas autorisé, et il n'est pas non plus autorisé de donner ce qui dépasse le tiers, sauf en cas de consentement des héritiers, cela sera alors autorisé, à condition que les héritiers qui le permettent soient pubères et sains d'esprit. Dans son ouvrage al-Insâf, l'éminent savant hanbalite al-Mirdâwî a dit : «Il n'est pas permis à celui qui a un héritier légal de consacrer un testament à un étranger dont la quotité dépasse le tiers, ni à un héritier sauf après autorisation des héritiers».