Un défunt laisse une épouse, deux filles, une sœur et des demi-frères et sœurs

31-8-2014 | IslamWeb

Question:

Salam alaykum.
Un défunt a laissé une épouse, deux filles, une sœur de même père et même mère, des demi-frères et sœurs (de même mère). La mère et le père du défunt sont décédés avant lui.
Qui sont ses héritiers et quelles sont leurs parts ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si les héritiers se limitent à ceux mentionnés dans la question, alors l’épouse perçoit le huitième en raison de la présence d’une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit : « Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez… » (Coran 4/12).
Les deux filles perçoivent les deux tiers au titre de la réserve héréditaire en raison de la Parole d’Allah, exalté soit-Il : « S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse… » (Coran 4/11) et en raison du hadith authentique dans lequel il est mentionné que le Prophète () a jugé que les deux filles de Sa'd ibn al-Rabî’ devaient percevoir les deux tiers de son héritage.
Le reste de l’héritage revient à la sœur germaine en vertu des droits d’agnation qui s’appliquent aux sœurs quand le défunt laisse avec elles une descendance exclusivement féminine. Ibn 'Âsim a dit dans Tuhfa al-Hukkâm ce qui suit : « Les sœurs deviennent des agnats si le défunt a une ou plusieurs filles. »
L’héritage est donc partagé en vingt-quatre parts. Les deux filles perçoivent les deux tiers, c’est-à-dire seize parts, huit parts pour chacune d’elles. L’épouse perçoit le huitième (trois parts) et la sœur germaine perçoit cinq parts en vertu des droits d’agnation.
Quant aux demi-frères et sœurs du côté de la mère, aucun d’entre eux n’hérite du défunt en raison de la présence des deux filles.
Tout comme les parents du défunt n’héritent pas de lui s’ils sont décédés avant lui.
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très grave et extrêmement épineuse. Il n'est donc pas possible de se contenter d’une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée. Il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent.
Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.

Et Allah sait mieux.

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