Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
D’après Abou `Othmaan An-Nahdi, Handhala Al-Ossaydi qui comptait parmi les secrétaires du Messager d’Allah, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, a dit : «Je rencontrai Abou Bakr qui me demanda :
- ‘Comment vas-tu, Handhala ?’
- ‘Handhala est devenu hypocrite’, répondis-je.
- ‘Subhaan Allah (Gloire à Allah)! Que dis-tu?’
- ‘Quand nous nous trouvons auprès du Messager d’Allah’, expliqua Handhala, ‘il nous incite à penser au Paradis et à l’Enfer, comme si nous les voyions de nos propres yeux. Mais dès que nous sortons de chez lui, voilà que nous en sommes distraits par nos femmes, nos enfants et nos affaires. Nous oublions ainsi beaucoup.
- ‘Par Allah, nous ressentons tous deux la même chose’.
Puis nous partîmes, Abou Bakr et moi, jusqu’à ce que nous entrions chez le Messager d’Allah. Je dis :
- ‘Ô Messager d’Allah! Handhala est devenu hypocrite’.
- ‘Pourquoi?’, demanda le Prophète.
- ‘Quand nous sommes chez toi, tu nous incites à penser à l’Enfer et au Paradis comme si nous les voyions de nos propres yeux et dès que nous sortons de chez toi, voilà que nous sommes distraits par nos femmes, nos enfants et nos affaires. Nous oublions ainsi beaucoup!’
Le Messager d’Allah dit alors :
‘Par Celui qui détient mon âme dans Sa main, si vous saviez rester dans l’état où vous vous trouvez chez moi et dans l’évocation continue d’Allah, les Anges vous serreraient les mains sur vos lits et quand vous marchez dans la rue. Mais, ô Handhala, un moment pour l’au-delà et un moment pour les choses de ce bas monde » (et il répéta cela trois fois). (Mouslim)
Ainsi, l’homme n’est pas hypocrite s’il passe une partie de son temps à faire preuve de réflexion et de méditation en s’acquittant de ses devoirs envers Allah, Exalté soit-Il, et si, à d’autres moments, il se trouve apathique, préoccupé par la satisfaction de ses propres besoins, par ses enfants, par sa famille et par ses affaires.
Le Hadiith n’entend pas le sens falsifié par les gens qui visent à en faire un moyen de se livrer aux péchés et aux actes détestables. Dès qu’on critique leurs conduites, ils disent : « Un moment pour ton plaisir et un moment pour ta relation avec Allah ». D’autres falsifient, de surcroît, le sens d’un autre Hadiith en disant : «Ta personne a sur toi un droit» (Boukhari)
Ces Hadiiths et tout Hadiith semblable soulignent le fait que le musulman a le devoir de se donner du temps pour le repos et pour les actes autorisés sans consacrer toute sa vie à l’adoration. Cependant, cela n’autorise pas le fait de commettre des actes illicites et des péchés, qu’Allah nous en préserve.
En fait, une telle falsification des Hadiiths est un péché qui dépasse de loin le fait de commettre des péchés et des actes détestables. Cette falsification peut mener son auteur à l’incroyance qui le fait sortir de l’Islam, qu’Allah nous en préserve, car cela revient à falsifier le sens des mots.