Le cannabis a-il le même statut juridique que l'alcool ?
18-6-2014 | IslamWeb
Question:
Assalam alaykum, Je voudrais savoir si le cannabis c'est comme l'alcool c'est-à-dire que la prière de celui qui en consomme n'est pas valide durant 40 jours ? Barak allahou fikoum.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Le cannabis est une substance enivrante (Khamr) car il voile la raison. Le Cheikh Ibn ‘Uthaymîn (qu’Allah lui fasse miséricorde) a dit : « Le Khamr est un terme générique qui englobe tout ce qui trouble la raison, c'est-à-dire qui procure ivresse et jouissance, de quelque nature que ce soit. » Si le cannabis est comme cela, alors toutes les règles s’appliquant à l’alcool s’appliquent également à lui comme l’a dit Ibn Hadjar al-Haytamî :
« Le cent-soixante-dixième grand péché : consommer des choses enivrantes pures comme la jusquiame, l’ambre, le safran et la noix de muscade. Toutes ces choses sont enivrantes comme l’a dit explicitement al-Nawawî pour certaines d’entre elles et d’autres (oulémas) pour le reste, et le fait que quelques-uns de ces produits soient appelées drogue ne les sort pas du cadre des substances enivrantes. S’il est avéré que tous ces produits sont enivrants ou narcotiques, comme l’alcool, alors le fait de les consommer est un grand péché et un acte de perversion. Toute menace qui a été mentionnée à propos de celui qui consomme de l’alcool est également mentionnée pour celui qui consomme une de ces choses, en raison du fait qu’elles ont en commun d’annihiler la raison alors que l’objectif de l’Islam est de la préserver. » (Al-Zawâdjir ‘an Iqtirâf al-Kabâ`ir).
Le verdict 85 mentionné par l’assemblée des grands oulémas, statuant sur la consommation des drogues indique ce qui suit : « À celui qui y a recours pour sa consommation personnelle, s’applique la même sentence que pour l’ivresse. S’il persiste à les consommer et que l’application de la peine à son égard n’est pas fructueuse, alors le juge doit estimer une peine discrétionnaire répressive et dissuasive, voire : la peine capitale. »
À noter que ce qu’on entend ici par non-acceptation de la prière est l’absence de récompense. La prière est valide mais elle n’est pas récompensée.
Et Allah sait mieux.