Une fille d'un défunt se voit refuser sa part de l'héritage

19-4-2014 | IslamWeb

Question:

Assalaamu Alaykum, -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe masculin qui ont droit à l'héritage ? : (Fils) Nombre 3 -Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe féminin qui ont droit à l'héritage ? : (Fille) Nombre 4 - Mes frères et sœurs refusent de me donner ma part de l'héritage de notre regretté père, décédé le 07/08/2013. J'ai essayé de le contacter par tous les moyens mais ils refusent de communiquer avec moi. De plus ils ne m'ont pas averti du décès de notre père. Que dois-je et que puis-je faire ? Jazikoum Allah khayran

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Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Si le défunt n’a laissé comme héritiers que ceux cités dans la question (3 garçons et 4 filles), alors l’héritage se répartit entre eux par agnation (Ta'sib), au fils une part équivalente à celle de deux filles, Allah, le Très Haut, dit : « Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. » (Coran : 4/11).

L’héritage est partagé en 10 parts : à chaque garçon 2 parts et à chaque fille 1 part.

Il est illicite de priver l’un des héritiers de percevoir sa part légale et celui qui le commet enfreint les limites d’Allah, le Très Haut, et doit se repentir sincèrement.

En effet, Allah, exalté soit-Il, dit après avoir expliqué les règles de l'héritage (sens des versets) : 
« Tels sont les ordres d'Allah. Et quiconque obéit à Allah et à Son messager, Il le fera entrer dans les Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement. Et voilà la grande réussite. Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager, et transgresse Ses ordres, Il le fera entrer au Feu pour y demeurer éternellement. Et celui-là aura un châtiment avilissant. » (Coran 4/13-14) 

Celui qui a été privé de percevoir son droit d’héritage peut soumettre son cas à la justice légale si elle existe, comme il peut faire intervenir l’un de ses proches ou d’autres gens pour lui permettre de récupérer son dû, sinon c’est Allah, le Très Haut, Qui en jugera : « Au jour où leur excuse ne sera pas utile aux injustes, tandis qu'il y aura pour eux la malédiction et la pire demeure. » (Coran 40/52). Il n’y a nulle perte des droits le Jour Dernier où Allah, le Très Haut, châtiera l’injuste qui a empiété sur les droits d’autrui et rendra justice à l’opprimé.

Le Prophète () a dit : « Celui qui a empiété un droit de son frère, de son honneur ou toute autre chose, qu’il s’en affranchisse maintenant avant qu’il n’y ait ni dinar ni dirham ! S’il a de bonnes œuvres on en prendra l’équivalent de son abus, sinon on prend les péchés de la victime et on l’en accablera avec. » (Boukhari).

Et Allah sait mieux.