Rapports charnels avec une femme qui ne peut faire un Ghusl parfait à cause d'un pansement

5-3-2014 | IslamWeb

Question:

Salam aleykoum, Ma femme avait une blessure sous son bras, les médecins l'ont soignée, elle met tous les jours un pansement je veux savoir si avec sa blessure est-ce qu’on peut avoir un rapport sexuel, peut-elle aussi se laver sans toucher la blessure ? barakalahoufikoum

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Il n'y pas de mal à ce que vous ayez des rapports charnels avec votre femme et le fait qu'elle ne puisse se laver parfaitement après un rapport en raison de son pansement ne vous empêche pas d'avoir des rapports avec elle selon la Charia. S'il lui est impossible de laver l'endroit de la blessure et que cet endroit est couvert d'un pansement, elle doit alors passer sa main mouillée dessus et se laver le reste du corps, car 'Alî ibn Abî Tâlib, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Je questionnai le Prophète () à propos d’un de mes poignets que je m'étais fracturé, et il m'ordonna de passer mes mains mouillées sur l'attelle. » (Ibn Mâdja)

Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Nous partîmes en voyage et un homme parmi nous fut atteint à la tête par une pierre qui lui fractura le crâne. Puis cet homme eut une pollution nocturne à cause d'un rêve érotique et il demanda à ses compagnons s'il lui était permis de faire le Tayammum. Ils lui répondirent négativement, étant donné qu’il y avait de l’eau. L'homme fit donc le Ghusl, ce qui entraîna sa mort. Lorsque nous allâmes chez le Messager () et qu'il fut informé, il dit :

"Ils l'ont tué. Malheur à eux ! Ne devaient-ils pas plutôt demander s’ils ne savaient pas. Le remède de l'ignorance est de poser des questions. Il suffisait à cet homme de faire le Tayammum, et de presser la partie blessée ou de mettre une pièce d'étoffe sur sa blessure, puis d'y passer la main mouillée et de laver le reste de son corps." » (Ahmed et Abou Dawoud).

Le cheikh Ibn Bâz, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si la blessure est recouverte d'un pansement, il faut alors passer ses mains mouillées dessus lors des ablutions ou du Ghusl. Cela est suffisant et la prière de celui qui le fait est correcte, et cela, qu'il soit imam, qu’il prie derrière l’imam ou qu'il prie seul. Si la blessure n'est pas recouverte d'un pansement, la personne doit alors accomplir le Tayammum pour sa blessure après avoir lavé les membres sains de son corps. Cela lui est suffisant et sa prière est valable, car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : "Craignez Allah, donc autant que vous pouvez" (Coran 64/16) et parce que le Prophète () et les musulmans qui avaient été blessés lors de la bataille d'Uhud prièrent malgré leurs blessures. Il a également été rapporté par Djâbir qu'un homme se blessa, et que certains de ses compagnons lui dirent de laver sa blessure. Lorsqu’il le fit il décéda. Le Prophète () dit alors :

"Ils l'ont tué. Malheur à eux. Ne devaient-ils donc pas demander s’ils ne savaient pas. Le remède de l'ignorance est de poser des questions. Il suffisait à cet homme de mettre une pièce d'étoffe sur sa blessure, puis d'y passer la main mouillée et de laver le reste de son corps." (Abou Dawoud) ».

Et Allah sait mieux.

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