Un défunt laisse sa mère, un frère, deux soeurs et trois filles
26-12-2013 | IslamWeb
Question:
Salam alaykoum
-Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe masculin qui ont droit à l'héritage?:
(Frère consanguin (paternel)) Nombre 1
-Est-ce que la personne décédée avait des proches de sexe féminin qui ont droit à l'héritage? :
(Mère)
(Fille) Nombre 3
(Sœur germaine) Nombre 2
Réponse:
Louange à Allah. Paix et Salut soient sur Son Prophète.
Si le défunt n'a laissé d'autres héritiers que ceux que vous avez mentionnés alors, les filles se partagent les deux tiers de l'héritage à titre de réserve héréditaire, car Allah, exalté soit-Il, a dit (sens du verset) : « S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. » (Coran 4/11)
La mère perçoit le sixième à titre de réserve héréditaire et en raison de la présence d'héritiers descendants, car Allah, exalté soit-Il, a dit (sens du verset) : « Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. » (Coran 4/11)
Quant au reste, il revient aux deux sœurs germaines en vertu des droits d’agnation, car les sœurs, en présence de filles, héritent par droit d’agnation. Ibn 'Âsim a dit : « Les sœurs prennent la place des agnats si le défunt laisse une ou plusieurs filles. » (Tuhfa al-Hukkâm)
Enfin, le frère consanguin ne touche rien, car il est occulté et privé d'héritage par la présence des deux sœurs germaines et des filles.
L'héritage doit donc être divisé en 36 parts : deux tiers revenant aux filles, c'est-à-dire 24 parts à raison de 8 chacune ; le sixième revient à la mère, c'est-à-dire 6 parts ; et chaque sœur perçoit 3 parts.
Ensuite, nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question extrêmement périlleuse et épineuse. Il n'est donc pas possible de se contenter et de se reposer sur une simple fatwa émise par un jurisconsulte en fonction de la question qui lui a été posée. Il faut porter la question devant un tribunal islamique afin que ce dernier l'examine et la vérifie ou questionner oralement un savant à ce propos, s'il n'existe pas de tribunal islamique. En effet, il se peut qu'un héritier ne soit découvert qu'après recherche ou que les héritiers ignorent l'existence d'un testament, d'une dette ou d'un autre droit. Or, il est bien connu que toutes ces choses prévalent sur le droit des héritiers sur l'argent. Il ne convient donc pas de partager l'héritage sans avoir consulté au préalable un tribunal islamique, s'il en existe un, afin de préserver les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.